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dimanche 20 juillet 2014

Tdm4 E08 201406 Afrique du Sud Part 7: the Wild Coast


Ce fut la première fois qu'un blanc s'arrêta pour me prendre au auto-stop en Afrique du Sud. Il avait la cinquantaine, cheveux longs en mode hippie accompagné d'un de ses voisins du même style. Port Elizabeth était a près de 250km d'ici et le mec put m'emmener jusqu'a bon port presque directement. En effet, on s'arrêta en chemin a Port Elizabeth pour aller chercher son fils a l'école primaire qu'il avait en garde partagée.  La visite de l'école fut assez intéressante: le mix black/blanc avait l'air d'opérer dans cet établissement pourtant plutôt haute gamme. L'école avait des installations sportives un peu partout, de la piscine en passant par les courts de tennis, le terrain de hockey sur gazon et bien sur le terrain de rudby. Les enfants ici n'ont cours que le matin et passent leurs après midi a s'adonner aux joutes sportives. On comprend mieux pourquoi ils sont si forts au rudby! Le petit de mon hôte avait un tournoi d'échecs et j'ai pu assister avec son pere a sa fulgurante victoire en a peine 10 coups.

Mon hote me déposa a mon auberge en début d'aprem. C'était parfait pour réaliser mon plan du jour: faire du kite a Port Elizabeth surnommée the "wind city". J'avais en plus bien calculé mon coup car le vent soufflait très fort ce jour-là. Le seul point qu'il me manquait était la location du matériel et je n'avais pas réussi a trouver de kite center sur le net. La réceptionniste de l'auberge me trouva 2 numéros de mecs qui louaient du matos mais ni l'un ni l'autre n'étaient disponibles. Mon plan tombait a l'eau: too bad! Il y avait 3 spots de kite a Port Elizabeth mais le plus proche, mal orienté, était vide ce jour-là et les 2 autres étaient trop loin pour que j'y aille sans voiture. Il ne me restait plus qu'a me reposer un peu a l'auberge en attendant le lendemain pour lever l'ancre. 
Je pensais également trouver d'autres backpackers pour pouvoir partager le transport mais la plupart d'entre eux faisait le chemin inverse en direction de Cape Town. Il y en avait bien un ou deux avec qui cela auraient pu coller mais non seulement ils étaient en BAZ bus mais en plus, je sentais que les profils ne correspondaient pas forcement a ce que je recherchais.
On était vendredi et je pensais sortir le soir mais je ne parvins pas a me mettre dans l'ambiance de l'hostel, les jeux de ping pong drinks & co ne m'amusant pas plus que ça. Je sentais que j'etais a un creux de mon voyage, ce genre de moments où je peux avoir le mal du pays et où je ne me sens pas trop d'humeur sociable. Je préféra me faire un resto de fruits de mer en solitaire et rester dans ma bulle en attendant des jours meilleurs.
Histoire de changer un peu de moyens de transport et surtout afin d'éviter les interminables attentes, je décida de prendre le minibus le lendemain pour parcourir les 500kms qui me séparaient de mon prochain stop: Coffee Bay et la Cote Sauvage. Je me pointa a 7h30 du mat a la gare de bus et on me dirigea vers le minibus qui allait a Umhtata, la grosse ville la plus proche de Coffee Bay a une centaine de kms. J'etais le 1er client et je dus attendre 5h30 avant que le minibus ne soit plein et que l'on parte: pas forcement plus rapide que l'auto stop du coup!
Le chauffeur me déposa a la jonction avec Coffee Bay a 18h30 alors qu'il faisait déjà nuit mais il me trouva un autre minibus qui allait dans ma direction...puis un second avant que je n'arrive a bon port vers 21h. Coffee Bay est un petit village perdu au bord de la Cote Sauvage. Cette dernière doit son nom due au fait qu'elle est éloignée des principaux axes routiers et qu'elle est restée indomptée. Les habitants qui la peuplent sont majoritairement de la tribu des Xhosas dont Nelson Mandela en était originaire. L'endroit était réputé pour les hippies et pour l'herbe qu'on pouvait y trouver qui poussait un peu partout dans ces montagnes. L'auberge s'appelait Coffee Shack et je pus y installer ma tente pour une somme modique. Je passa la soirée en compagnie de néerlandais et d'américains. Rien d'extraordinaire mais ambiance plutôt chill out. 
Le lendemain matin, je fis la connaissance d'une jeune israélienne qui était la seule a camper avec moi et qui était partie pour un tour de 4 mois en Afrique du Sud après avoir terminé son service militaire. 3 autres jeunes allemandes se joignirent a nous et nous partimes en rando a la découverte de la cote et de ses vertes falaises. On marcha 8kms le long de l'océan indien et on traversa quelques villages xhosas aux maisons plutôt basiques mais très colorées et se fondant parfaitement dans le décor des lieux. Les filles n'étaient pas trop randonnées physiques mais plutôt en mode pipelette et a un rythme qui ne me convenait pas. Je profita d'un passage un peu difficile pour leurs fausser compagnie le long d'une falaise et profiter au calme de la sérénité des lieux. La Cote Sauvage avait ce cote africain sauvage, nature et authentique que j'avais perdu depuis l'Afrique de l'Ouest et ce passage me fit le plus grand bien. J'arriva le premier sur le site du Hole in the Wall. Il s'agit d'un haut rocher en forme d'énorme mur faisant face a l'océan d'un cote et cerné par une rivière de l'autre. Il était percé en son centre et l'océan s'y engouffrait par vagues successives. Je partis a sa rencontre a la nage mais ne pus que monter dessus, le hole étant un peu trop tourmenté par les vagues qui venaient s'y abattre. Sur le chemin du retour, l'israélienne, qui n'avait décidément pas froid aux yeux, pénétra dans une maison où une voiture était garée devant. Elle demanda a ses occupants s'ils pouvaient nous déposer a notre auberge. Il s'agissait d'un groupe de 5 indiens qui avaient loué la maison pour la semaine et qui allaient justement dans notre direction pour faire une pêche nocturne: quelle chance! On put tous monter dans le pick up et on réussi a rentrer a l'auberge pour le coucher de soleil. 



Le lendemain, je plia bagage a 7h pour prendre mon mal en patience sans l'attente d'un minibus qui puisse me déposer a Umhtata. J'eus la chance de croiser 2 blancs qui bossaient dans l'auberge de jeunesse et qui m'avancèrent aux 3/4 du chemin. A peine 5' d'attente supplémentaire et je pus monter dans un minibus pour Umhtata que j'atteignis vers 10h tout de même. Je voulais visiter le musée de Nelson Mandela mais ce dernier était en rénovation. Je dus attendre une bonne heure avant que mon minibus ne parte pour Port Saint John, mon prochain stop, a 2h d'ici. Arrivé sur place, je dus patienter encore 1/2h plus 1h de trajet pour parcourir les 5 derniers kms qui me séparaient de la second beach où était logée mon auberge Amarango Backpackers. Elle était posée sur le flan d'une colline avec une vue superbe sur l'océan et la rivière qui s'y jetait dedans. Je fis la rencontre d'un mec de Cape Town, la quarantaine, ancien financier spécialisé dans les Hedge Funds et qui avait prévu de remonter la cote jusqu'au Mozambique en 6 mois. Il était parti depuis 2 mois déjà donc un passé dans cet hostel! C'était un assez gros fumeur de joins et il faut dire pour sa défense qu'il y avait de sacrés spécimens ici. Je partis me balader sur la plage, indiquée comme "très sure" par le Routard alors qu'il y avait pourtant eu une attaque il y a 2 mois de ça où un pere de famille qui barbotait avec ses enfants s'est fait emporter par un bull shark. Je ne mis pas un pied dans l'eau! Je suis allé au "Gap & Blow hole", sorte de rocher sur l'eau, accessible par une corde et 2 échelles en bois des plus rudimentaires. Arrivé sur le rocher, il y avait un trou où les vagues s'engouffraient pour laisser passer ensuite une explosion d'écumes d'eau: très impressionnant et assez dangereux, je ne m'y aventura pas de trop près. 
Retourné a l'auberge, je passa une soirée près du feu de bois en tapant tout de même quelques parties de ping pong avec mon cher financier, ancien tennisman également...que de points en commun! Le lendemain, j'avais prévu de partir assez tôt pour prendre le minibus en direction de Durban et je suis parti aux aurores me faire une dernière promenade dans la foret tropicale du coin. Il suffisait de longer un pipeline posé un peu a l'arrache pour rejoindre au bout de 40' le lit d'une rivière qui débutait par une jolie cascade. 
De retour a l'hotel, je fis la rencontre d'un charmant couple de néerlandais, Yosh 28 ans et Freeda 23 ans, en voyage pour 4 mois ici et qui remontaient la cote de Cape Town. Ils venaient d'arriver mais voulaient bouger ensuite le lendemain pour les montagnes du Drakensberg. C'était justement un des endroits que je voulais faire mais ils n'étaient pas véhiculés. Apres discussions, on se mit d'accord pour aller louer une voiture a Umhtata ensemble et visiter le Lesotho et le Drakensberg ensemble sur la prochaine semaine. Je laissa donc tomber Durban et repartis au Blow Hole avec eux et en compagnie de 2 autres hollandaises rencontrées la veille.
Le lendemain, les hollandaises me déposèrent a l'aéroport d'Umhtata où je pus récupérer la voiture de loc puis je pris mes 2 compères au centre ville qu'ils avaient rejoint en minibus et on partir direction le Leshoto.




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