Ca faisait un bout de temps que j'avais prévu de faire ce trail. On m'en avait parlé alors que j'etais au fish river canyon en me disant que l'Otter Trail (rando de la loutre) était le plus beau des trails sud africains. Il s'étendait sur 43kms le long de la cote mais devait impérativement se faire sur 5 jours. Il y avait des huttes sur le chemin de 12 places max et des que les réservations sur une journée atteignaient 12 personnes, il fallait obligatoirement passer au jour suivant. Vu que ce dernier était très populaire, ça allait très vite et il fallait parfois s'y prendre plus de 6 mois a l'avance pour réserver.
De mon cote, j'avais ma petite idée sur la question: j'allais tout simplement prendre ma tente dans mon sac et m'arrêter des que j'en aurais envie!
Mais tout d'abord, je devais déposer mon surplus d'affaire quelque part a un endroit stratégique. On m'avait conseillé le rest camp de Nature's Valley. On s'est pointé dans ce petit village avec Christine et Christian et en demandant notre chemin a une vieille dame, cette dernière nous dit que c'était plus simple de laisser les affaires directement chez elle: cool!
On prit ensuite la vieille route de montagne pour rejoindre le parc de Tsitsikamma. On put admirer le pont enjambant la rivière Boulkan sous lequel ils avaient installé un saut a l'élastique: le plus haut du monde a 216m avant que ce dernier ne se fasse détrôner par celui de Macao. On en avait parlé avec Christian la veille et on s'était dit qu'on allait sauter aujourd'hui mais il avait cogité toute la nuit et était mort de trouille a l'idée de sauter. Ca l'arrangeait finalement bien qu'on ne passe pas devant!
On arriva a l'entrée du parc a 17h, juste avant qu'ils ne ferment leur porte. Les prix étaient plus chers que d'habitude. La meilleure option était une hutte en bois pour eux 2 et un emplacement en tente pour moi malgré qu'ils me facturaient le prix de 2 personnes pour le camping soit 280 rands (22€). Je me suis plaint un peu et lorsque le mec de la réception nous demanda nos dates de naissance pour la réservation, il s'aperçut que l'anniversaire de Christian tombait le lendemain. Il nous offrit alors un chalet a 1500rands pour le prix de ce qu'on avait réservé: nickel! On était en plus passé auparavant au supermarché pour prendre de la viande histoire de se faire un petit barbecue et on s'est préparé un vrai festin en bord d'océan avec mais grillé, steak d'autruches et riz blanc. Le chalet avait tout le confort qu'il fallait et donnait sur l'océan dont les vagues éclataient sur les rochers juste devant notre nez. Il y avait même une grande baignoire et je pus me faire un bon bain chaud: ça faisait un bail! On termina la soirée par un petit poker en dealer's choice. Cette chère Christine, en plus d'être comptable dans la clinique, est aussi croupière les 1ers dimanches de chaque mois dans une salle de jeu a Pau. Autant vous dire que je me suis fait vite fait bien fait ratisser et que j'etais bon pour leurs préparer le petit dej le lendemain matin.
On décolla vers 8h et on commença par une balade pour rejoindre un pont suspendu long de 77m. Le site était de toute beauté et on continua ensuite la balade par l'ascension d'une falaise d'où l'on jouit d'un superbe panorama sur la cote. A la redescente, on essaya de prendre un raccourci avec Christian et on se retrouva a visiter une profonde grotte perdue en flan de montagne. On retourna a la voiture après plus de 3h de balade. Un petit casse-croute les pieds dans le sable puis on attaqua la 2eme partie: le long de la cote sur 3km pour rejoindre une cascade. Il s'agissait en fait du départ de l'Otter Trail. Au bout d'a peine 1/2h de marche, ma 2eme anse de sac lâcha, la 1ere ayant déjà craqué lors du fish river canyon. Encore heureux que j'avais un mousqueton en rab dans mon sac.
On mis près d'une heure et demi avant d'atteindre la magnifique cascade en bord d'océan puis on se sépara là: eux reprenaient la direction de Cape Town et moi je commençais mon trek le long de la cote.
Il était près de 14h30 et j'atteignis la 1ere hutte après une heure de marche seulement. Pas question de m'arrêter si tôt, je poussa plus loin pour rejoindre la seconde hutte a 8km de là. Le trail ressemblait a s'y méprendre a celui du West Coast Trail sur l'ile de Vancouver. Ce n'était pas un chemin plat mais des montées et des descentes afin de pouvoir passer les falaises aux parois parfois abruptes et plongeant dans l'océan. Les 8km étaient annoncés en 4h et je devais avoir une bonne cadence pour éviter de finir de nuit sachant que celle-ci tombait a 17h45. Je dus tout de meme finir a la frontale pour arriver au campement vers 18h15. Je tomba sur un mec portant un bonnet et des lunettes et lui demanda s'il y avait de la place dans l'une des huttes. Il me répondit sèchement que tout était plein et que je n'étais pas censé être ici. Je lui dis que j'aurais du être a la 1ere hutte mais que je voulais avancer un peu plus rapidement. Il me dit "sorry man" et s'éclipsa: sympa l'accueil! Je tenta une approche dans le groupe qui etait près d'un feu de camp. Je m'introduis par un jovial "hello". Le mec au bonnet était là en train de decrire la situation aux autres et pas une réponse si ce n'est un silence de mort. Merci l'ambiance...
Je retourna dans mon coin sous un préau pour préparer ma tente quand le mec au bonnet vint me parler. Je m'attendais a de plates excuses et a ce qu'il engage gentiment la conversation. Pas du tout bien au contraire. Il me dit que je n'étais pas censé dormir ici, qu'ils étaient un groupe de 12 amis et avaient privatisé l'endroit, qu'ils ne se sentaient pas en sécurité avec moi dans les parages. Bref, un vrai délire! Il m'encouragea fortement a rester là le prochain jour. Je lui dis que j'avais l'intention de continuer ma route et il me rétorqua alors que je devais aller plus loin que la hutte 3 car ils ne voulaient plus me voir. Je l'ai envoyé bouler en lui disant de ne plus me parler et il est parti.
J'avais la rage a un tel point que je me suis dit que j'allais me venger le lendemain. Je pensais arriver avant eux a la hutte 3 et fermer un des 2 cabanons avec un de mes cadenas pour leurs donner une bonne leçon de savoir vivre. J'ai eu l'impression d'être dans la peau d'un noir durant la période de l'Apartheid. Quel sentiment horrible de se sentir exclu de la sorte et traité comme une vulgaire nuisance. Et après, les blancs d'ici s'étonnent qu'il y ait autant de ressentis et de violences contre eux de la part de la communauté noire.
La nuit fut assez chaude et je pus me reposer bien 8h. J'en avais bien besoin car la journée avait été longue et la marche difficile. Je partis tôt le matin a 7h30, sachant que le jour ici ne se lève qu'a 7h. La hutte no3 était annoncée a 4h d'ici pour 8kms et j'en mis effectivement presque 3h30. Je traversa des sites de toute beauté avec des criques qui se découvraient juste après un virage ou des rivières plus ou moins difficiles a passer.
Je suis arrivé vers 11h sur le site. Un peu en avance par rapport a ce que j'avais prévu. Je checka les huttes: des lits en dortoir sur 3 étages avec largement la place pour accueillir d'autres personnes. Je cherchai a mettre un cadenas sur la porte d'entrée mais elle était conçue de telle sorte que c'était tout bonnement impossible.
Je laissai tomber l'idée et commençai a me préparer mon déjeuner a l'extérieur quand a peine 5' plus tard, un ranger se pointa de nul part, pour faire le menage dans les huttes! Comme quoi, la haine ne paie pas. Je n'ose même pas imaginer si j'avais réussi a mettre un cadenas a la porte...le mec m'expliqua qu'il y avait une route au dessus de la falaise et qu'il venait faire le menage régulièrement.
Je partis vers 11h30 avec en tête l'idée de m'arrêter a la hutte no4. Celle-ci était très éloignée, a près de 14kms d'ici et annoncée en 6h de marche. Ca devait coller avec la tombée de la nuit. Le seul hic était le passage de la Boulkan's river, le point le plus difficile a passer. On m'avait déjà bien prévenu que cette rivière n'était pas évidente et qu'il fallait absolument la passer a marée basse. Je n'avais pas réussi a me procurer la table des marées sur le net, n'avais pas pu la demander a l'entrée du parc vu que j'y allais en resquilleur. Je ne m'en étais pas trop inquiété car je pensais la demander aux randonneurs que j'allais croiser dans le parc mais vu l'accueil de la veille, je me retrouvais sans info. La marche fut pénible avec de longues montées qui me faisaient sentir tout le poids de mon sac sur les épaules. Je devais avoir 20kg de charge mais après quelques heures de marche, le sac paressait peser une tonne pour mes "frêles" épaules.
J'arrivai sur l'embouchure de la Boulkan's river vers 15h30, soit un peu plus tard que prévu mais toujours dans les temps pour rejoindre la hutte no4 avant la nuit. Il y avait un grand panneau qui expliquait les différentes voies de passage mais impossible de les distinguer clairement en voyant le site. Je compris plus tard en regardant la table des marées qui avait été posée là: la marée haute était precisemment a 15h30 et la marée basse a 10h du mat. Il y en avait une autre de nuit vers 21h. Je me demandais comment c'était possible de passer a marée basse sachant que de la hutte no3, il y avait près de 4h de marche. Une de mes options était de poser ma tente quelque part là et de tenter la traversée de nuit. Mais non seulement il n'y avait pas forcement de place pour poser ma tente quelque part sur cette falaise mais en plus, le panneau indiquait qu'il était formellement déconseillé de tenter une traversée de nuit et qu'il fallait impérativement passer dans un créneau d'une heure avant et après la marée basse seulement.
J'avais de toute façon prévu un plan B. Je voulais faire le saut a l'élastique et le pont était posé au dessus de la rivière. Il y avait une escape route mais celle-ci était annoncée avec 2h de temps alors que le saut a l'élastique fermait ses portes a 17h. Je me suis dit que ça valait le coup de le tenter et je rassembla mes dernières forces pour effectuer la montée au pas de charge. Je réussis a arriver sur la N2, la route principale, en a peine 45'. Je me pointa au bord du pont mais je ne trouva aucun accès. Il y avait seulement un panneau qui indiquait 200rands d'amende pour les piétons qui empruntaient le pont. Je me retrouvais coincer. Un autre panneau indiquait le "Bungy jumping" a 1km d'ici mais j'avais peur d'y arriver trop tard et je ne me sentais pas la force d'aller si loin. J'avais en revanche encore du crédit 3G et je réussis a trouver le no de l'agence de bungy jumping. Je les appela et ils m'expliquèrent qu'il y avait un raccourci a travers la foret pour venir a leur bureau: ouf! Je me pointa et ni une ni deux, je me retrouva sur le bord du pont les pieds attachés prêt a sauter. Le saut fut sympa bien que court: 5 secondes de chute libre seulement. En revanche, j'avais payé pour la video mais ces derniers ont eu un problème lors de mon saut qui n'a pas été enregistré. La manager était embêtée et m'a alors proposé soit de me rembourser le prix de la video soit de faire un second saut le lendemain matin gratos. Ca tombait pile poil et j'ai dit bingo pour la seconde solution.
Il faisait déjà nuit et la pluie avait fait son entrée. Je ne me sentais pas de poser ma tente alors qu'en plus, la température avait chuté aux alentours des 5°c. Il y avait un hostel plutôt pourri juste a cote du bungy jumping mais ils n'avaient plus d'electricité. La manager est de nouveau intervenue et m'a proposé de partir avec les employés en ville a Storm River et de me déposer dans une belle auberge puis de me ramener le lendemain matin pour mon saut: royal au bar!
L'auberge, Tube and Axe, etait vraiment sympathique. Une grande maison en bois avec un feu de cheminée a l'intérieur pour se réchauffer. Il n'y avait pas grand monde mais j'ai quand même pu taper la discute avec un couple de Joburg et un jeune allemand en vadrouille dans le coin. J'ai même pu me restaurer et reprendre des forces pour attaquer requinqué la fin de l'Otter Trail le lendemain.
J'etais sur le pont vers 9h accompagné d'un groupe de jeunes backpackers voyageant avec le Baz bus. Il s'agit d'un concept intéressant a la base mais qui a pour moi vite tourné au vinaigre. Constatant qu'il n'y avait pas vraiment de transport en commun sur la cote, ils ont pensé a un bus qui passe une fois par jour sur les sites touristiques les plus visités et qui fait sa tournée. On peut y monter et descendre quand on veut sur une durée plus ou moins longue selon le montant que l'on paie. L'inconvénient majeur: du fait de sa popularité, les prix se sont envolés et le Baz bus est plus devenu un moyen de transport pour jeunes volontaires attardés que pour de vrais backpackers. Le jeune allemand par exemple avait payé son billet Joburg/cape town 3800rands (300€). C'était un billet open mais tout de même une vraie fortune pour l'Afrique du Sud!
Bref, j'effectua mon saut, en arrière histoire de varier les plaisirs puis je fila sur l'escape route pour passer la Boulkans river a marée basse.
Je suis arrivé au pied de la rivière a 10h20 soit 10' après le pic le plus bas et j'ai pu voir un groupe au loin qui venait de traverser. C'était bien sur mes 12 grands amis que j'avais rencontrés a la hutte nº2. La haine me remonta direct et je me fis plein de scénarios d'approche de ce cxxx qui m'avait envoyé baladé l'avant veille. Mais il fallait d'abord passer la rivière et bien qu'elle soit beaucoup plus basse que la veille, la traversée n'avait pas l'air évidente. Il y avait des vagues qui rentraient de temps en temps dans l'embouchure et qui provoquaient une remontée soudaine du niveau d'eau de bien un mètre supplémentaire. J'avais en plus déjà entendu des histoires de mecs qui s'étaient fait emporter jusqu'a l'océan. Je me mis en maillot et attendis la bonne série pour débuter la traversée. J'avais pris un grand bâton dans les mains pour m'aider a garder l'équilibre au cas où je marchais sur des rochers mais finalement ce dernier m'encombra plus qu'autre chose. J'aurais mieux fait de courir le plus vite possible jusqu'a l'autre rive. Il me restait une dizaine de mètres a faire quand la 1ere vague s'annonça. Je lâcha mon bâton et couru a toute vitesse pour rejoindre le bord de la falaise la plus proche. Malheureusement un peu tard, la vague arriva et m'enveloppa lentement jusqu'a la taille. Je baissa mon buste pour mouiller le moins possible mon sac a dos et parcouru les derniers mètres qu'il restait avant de gravir la paroi. J'eus de la chance car mon sac ne fut qu'a peine mouillé sur le fond. Quelques secondes plus tard et j'aurais même pu être emporté: avec mon pc portable et toutes mes affaires avec!
Le temps de me secher et de remettre mes guenilles et groles que j'avais déjà rejoint le groupe de 12. Ils étaient en file indienne a galerer a passer un passage un peu rocailleux. J'engagea la discussion avec le dernier larron qui fut plutôt sympathique cette fois. Il m'expliqua qu'ils étaient partis a 4h du mat avec les frontales pour n'arriver que vers 10h ici. Ils venaient tous de Joburg. Je décida finalement de ne pas m'énerver et de jouer le gentil gars avec le reste du groupe pour ne pas leurs donner raison de m'avoir exclu de la sorte. La moitié du groupe me dit un bonjour sincère et jovial et l'autre a peine un regard ou un sourire. Quand j'arriva au niveau de mon "meilleur ami", je lui fis un grand bonjour avec un large sourire. Ce dernier tourna la tête en lâchant un bonjour qui avait l'air de l'étouffer. Quel con! Je partis a toute blind pour m'éloigner au plus vite des odeurs nauséabondes qu'il me laissait. Je fus tout de même assez fier de moi et de ma manière de réagir. A une autre époque, je lui aurais refait une tête plus carrée mais là, je l'avais laissé dans sa bêtise. J'eus même un moment l'impression de revenir dans le film de Mandela que j'avais vu récemment où ce dernier, après 27ans passé emprisonné, fut appelé par ses détracteurs et notamment le président en place pour sauver le pays de la crise en cours. Ils lui en avaient fait tellement baver que personne n'aurait crié au scandale s'il avait viré tous les blancs du pays. Mais en homme de grande sagesse, il était passé au dessus de cette rancoeur et avait essayé de faire au mieux pour que les 2 communautés puissent vivre ensemble.
J'arrête mes tergiversations ici et reviens au trek en lui-meme. Je traversa de magnifiques paysages avec des flans de falaises tous plus beaux les uns que les autres et toujours cette espèce de foret mi jungle mi européenne qui donnait ce cote vert contrastant parfaitement avec le bleu de l'océan et du ciel. L'arrivée au site de la hutte n°4 fut de toute beauté: dans un renfoncement qui laissait place a l'embouchure d'une rivière, je découvris le site du haut de la falaise. Splendide!
Je tapa le casse croute là et des que mes poursuivants arrivèrent, je leva le camp aussitôt pour garder l'esprit tranquille et serein.
Il me restait encore 7kms que je fis en a peine 2h. Je commençais a fatiguer mais l'arrivée sur la baie de Nature's Valley me redonna un coup de fouet: une longue plage de sable qui séparait l'océan d'une lagune un peu perdue dans la brume. Je merda tout de même a trouver mon chemin et commença a faire le tour de la lagune au lieu de traverser a l'embouchure. Je compris mon erreur et fis demi tour par le bord de la lagune mais je fus bientôt coincé par un mur de ronces infranchissable. Je mis bien 1/2h avant de pouvoir atteindre l'embouchure et la traverser.
De là, je devais retrouver la maison de Penelope, la femme qui m'avait gentiment gardé mon surplus d'affaires. Mais je me perdis une nouvelle fois dans ce petit labyrinthe. Il était temps que je me repose!
Penelope m'offrit un café mais ne put me proposer un ride pour me ramener sur la route principale située a 12km d'ici. J'attendis donc a un carrefour et a peine 2' plus tard, un blanc me prit ainsi qu'une nana black qui attendait avec moi. Il allait a Plettenberg mais je préféra descendre a la jonction de la N2 plutôt que de faire du chemin pour rien, ma prochaine destination étant Port Elizabeth.
Il était près de 16h et je me fixa 17h comme dernier délai pour tenter d'avoir un ride pour Port Elizabeth située a 220km de là. Personne ne s'arrêta malgré un nombre impressionnant de voitures qui passa. Je pris le parti de changer de cote pour aller a Plettenberg afin de dormir au chaud dans un hostel puis de repartir a la sortie de la ville le lendemain. J'attendis 3/4h mais personne ne s'arrêta non plus.
Je commençais a avoir froid et la fatigue aidant, je n'avais pas le moral au plus haut. Je décida de rejoindre une station service a 1km d'ici et me posa dans le resto de la station. j'entama la discussion avec un client plutôt rigolo, un blanc muni d'un casque de moto et d'un masque de ski! Il me dit qu'il m'avait vu faire de l'auto stop d'un coté alors qu'il passait en tracteur puis de l'autre cote quelques instants plus tard alors qu'il repassait par la même route. Je pensais trouver un coin dans la nature pour poser ma tente mais ce dernier me proposa d'appeler un de ses potes qui tenait une auberge de jeunesse pas loin. La providence! Il appela son pote qui passa me chercher 1/2h plus tard. Je me retrouva au bord d'un feu de cheminée a taper la discussion avec des américains bien calé au chaud. Le patron m'offrit le diner: une tourte qu'il avait lui-même cuisinée pour ses convives. Il s'appelait Rocky et c'était un grand fan de pétanque. Il s'était fait un petit terrain de boules dans son immense jardin et on se fit une partie avec tous les autres clients.
Il me proposa de rester pour le week end mais je préféra lever le camp le lendemain matin tôt pour retenter ma chance au même spot que la veille. J'attendis 2 bonnes heures avant qu'une voiture fit demi tour pour me prendre et m'emmener directement jusqu'a Port Elizabeth.
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