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mardi 5 mai 2015

201503 Tdm 5 E04 Myanmar Part 4 Rangoon

Rangoon, la plus grosse ville du pays qui a perdu son titre de capitale assez récemment alors que la junte militaire décida d'évacuer tous les centres administratifs et politiques du pays dans une nouvelle ville créée de zéro a quelques centaines de kms d'ici, pour éviter les manifestations du peuple mécontent. Ca m'a un peu fait penser au cas ivoirien avec Yamassoukro et Abidjan.
Rangoon est ce qu'on peut appeler un "shit hole": totalement désordonnée, bruyante au possible, un traffic intense et dérégulé, une anarchie dans les rues et les semblants de trottoirs, et une crasse record. Ajouté a ça un climat super chaud et humide, et ça ne vous donne pas envie de planter votre drapeau ici. Je suis parti faire la visite de la principale pagode du pays, la Shwedagon en compagnie d'un géant basketteur canadien rencontré plus tôt dans mon auberge de jeunesse. Le stupa en son centre est également géant avec plus de 150m de hauteur. On est allé se promener dans les parcs environnants la pagode et notamment celui contenant le lac de Kandawghyi. Ils avaient créé un ponton tout en bois qui faisait le tour du lac, très agréable. On passa devant l'impense restaurant en forme de bateau a la proue de canards géants dorés. La chaleur était telle qu'on préféra passer le reste de l'après midi a barboter au bord d'une piscine municipale.
Le soir, je fis la rencontre d'un sacré personnage, Luiggi, un italien qui avait bien la cinquantaine et qui ressemblait un peu a Jorn Borg, avec son bandeau sur la tête et des cheveux longs. Un baroudeur des premières heures qui voyageaient autour du globe depuis de nombreuses années. On est allé diner ensemble et il réussit a me convaincre de ma prochaine destination alors que j'hésitais, pour clôturer ce périple birman, entre des plages a l'ouest du pays, très développées, assez chères mais munies de centre de plongée bouteille, d'autres un peu plus au sud et plus proche de Rangoon, plus conviviales et moins aseptisées, et enfin, le sud sud où là, c'était l'inconnu totale: pas un guide ne mentionnait une ligne sur cette région mais j'en avais entendu du bien d'une ou 2 personnes croisées en chemin. J'avais cherché des infos sur internet mais pareil: rien! Le 3eme choix semblait le plus aventureux mais Luiggi sut trouver les bons mots en me rappelant que le voyage, ce n'était pas un parcours, tout organisé a l'avance et qu'on suivait a la lettre car alors, cela en perdait tout son sens et toute sa beauté. Qu'il fallait au contraire partir le plus a l'aventure possible, avec le moins d'organisation possible en se laissant porter au grès des flots, et que c'était là qu'on allait faire les plus belles rencontres et passer les meilleurs moments. Il me parla également de son étonnement de voir la nouvelle génération de backpackers, continuellement connectés sur la toile, toujours avec leur smartphone en main, a poster des nouvelles en live sur facebook et autre support alors que pour lui, il n'y avait rien de mieux que d'au contraire, ne donner que très peu de nouvelles a ses amis, pour pouvoir les retrouver par la suite et avoir plein de choses a partager et a leurs raconter. Je l'ai trouvé assez dans le vrai et ça a pas mal remis en question mon utilisation de ce blog qui me prend tout de même beaucoup de temps et qui me détache parfois du moment présent que je vis sur place. Néanmoins, je décidais de continuer a faire vivre ce blog mais a ce qu'il n'empiète pas sur mon voyage et sur le fait de vivre les moments présents a fond.
Du coup, je pris un billet d'avion pour la ville de Myiezk tout au sud du pays le lendemain matin et repartais a l'aventure.



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