On a rejoint la ville de Selcuk en debut d'après midi après 3h de trajet en bus. Le chauffeur avait oublié de s'arrêter a Selcuk car notre bus allait sur Izmir. Encore heureux que je m'en suis aperçu et que je l'ai signalé au chauffeur. Il a tout de même refusé de faire demi tour et nous a laissé là en nous disant de marcher jusqu'a la gare routière: sympathique!
On a pris un dolmus (mini bus local) pour arriver sur la cité antique d'Ephese où l'on a visité le plus grand theatre antique du monde (24000 places) avant de se perdre dans les autres ruines. A noter la façade de la bibliothèque de Celsius assez joliment restaurée. Puis on est passé par les passerelles qui permettaient de voir du dessus d'anciennes maisons bourgeoises de l'époque romaine: plutôt sympa de s'imaginer comment vivaient les locaux de l'époque. La reconstitution de certaines pieces représente un vrai puzzle de centaine de milliers de morceaux: un travail titanesque. On a même vu une équipe attaquée avec de très fin pinceaux certains murs d'une des pièces de maisons. Ils ne sont pas près d'avoir fini!
On a également eu le temps de visiter la basilique Saint-Jean a Selcuk qui offrait un beau point de vue sur la forteresse du coin puis on a pris un mini bus pour Izmir. Seulement une heure de trajet mais le minibus étant plein, le pauvre Alex a du partager un strapontin avec une autre personne.
Arrivés a Izmir dans un autre shuttle bus, on a hésité avant de prendre la chambre d'hôtel qu'on avait sélectionné sur hostelworld. Ce dernier était adjacent a un bar d'entremetteuses assez louche et le quartier était truffé de policiers, la place a coté étant celle de Barsame, centre des manifestations a Izmir ces derniers temps. Mais faute de mieux et ne voulant pas parcourir toute la ville avec nos sacs, on s'est résolu a dormir la pour la nuit dans une chambre minuscule mais pour un prix modique (80TL, soit 30€). On est allé faire un tour en bord de mer...rien d'exceptionnel et plutôt bétonné, le port étant plutôt industriel que de plaisance, la croisette n'étant pour autant pas désagréable a déambuler. Apres un diner assez quelconque, on a arpenté l'artère piétonne du centre ville et on a essayé de rentrer dans un des bars dansants du coin mais les videurs nous ont a nouveau recalé prétextant qu'il fallait venir en couple "mixte"! On a croisé quasi aucun touriste dans cette grande ville de près de 3 millions d'habitants et on s'est décidé a filer sur la station balnéaire du coin, Cesme.
Le matin, ayant trouvé sur internet un spot très venteux sur la petite station balnéaire d'Alacati, une annexe huppée de Cesme, on s'est finalement arrêté là et j'ai pu louer un kite pour 4h pour 60€. Pas forcement donné vu que d'habitude, c'est plutôt dans les 40/50€ la journée, mais en fait, j'ai pu profiter d'un jeune prof de kite, Luis, de Scotland, qui m'a donné un cours particulier de 2h et m'a permis de corriger mes erreurs lors de l'exécution de mes sauts ainsi que de m'apprendre le backloop, figure que j'avais brièvement apprise en Colombie mais n'ayant pas le niveau minimum requis a l'époque pour la tenter, je n'avais jamais vraiment réussi a la maitriser. J'ai pu passer des sauts beaucoup plus hauts qu'a l'accoutumé et surtout prendre plus de plaisir en l'air car j'ai également gagné en stabilité. Un vrai régal. J'ai navigué 4h non stop et ai fini sur les rotules. Le spot etait principalement un spot de planches a voile et le kite ne s'était rajouté qu'assez récemment. Vu qu'ils ne mélangeaient pas les 2, le spot de kite a proprement parlé était un retrait de celui de planche a voile et il a fallu prendre un petit zodiac pour le rejoindre.
Si tout s'est bien passé au niveau du kite, en revanche, pour l'hébergement, ça a été une autre paire de manches. Les 1ers prix des chambres d'hôtels (pas d'hostels ni de pensions a Alacati) commençaient a 90€ et malgré que l'on s'etait décidé a en prendre une tout de même, le destin en a voulu autrement. Alors qu'on attendait le minibus pour rejoindre le centre ville, un turc nous a pris dans sa vieille mercedes: elle tombait plutôt en lambeaux et était remplie d'ustensiles en tout genre. Seule la sono était flambant neuve et on a pu constater qu'elle marchait bien. Le mec était vraiment cool et il nous a proposé de diner avec lui dans un kebab a 2€ au centre ville. Il était masseur dans un hôtel de luxe ici et avait habité 5 ans a Londres où il travaillait dans un doner kebab avec un statut de réfugié politique (il venait d'une ethnie spécifique en Cappadoce). il s'était marié avec une anglaise mais au bout de 3 ans, ça ne l'avait pas fait et il a préféré rentrer chez lui. Il nous a aidé a mettre nos bagages dans la consigne de la compagnie de bus et on a ensuite pris une bière dans un parc. Il est rentré chez lui alors qu'il était 22h30 et on s'est dit qu'on allait faire nuit blanche et profiter de la soirée ici. A minuit passé, on était tous les 2 raides morts et on a voulu se rabattre sur un hôtel mais vous imaginez bien que trouver une chambre a cette heure tardive de la nuit pour 2 jeunes hommes alors qu'on n'avait même plus nos sacs a dos n'a pas été chose aisée et après plusieurs refus plutôt fermes, on a essayé de trouver un coin en plein air où dormir. On s'est réfugié dans un parc publique et on s'est endormi dans un air de jeu pour enfants, entre les toboggans et le tourniquet! La pause a été de courte durée puisqu'au bout de 5', j'avais déjà reçu 3 piqures de moustiques. On est alors parti en quête d'un anti moustique ce qui nous a permis de finalement dormir pendant 1h avant que la fraicheur du vent nous a alors réveillé: trop froid pour dormir! On s'est finalement attablé dans un bar vers 3h30 et avons attendu le 1er vus en direction d'Izmir partant vers 7am.
On a booké un vol pour Istanbul samedi matin et prévu de rejoindre la Georgie, toujours en avion, ce dimanche
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