Le trajet en bus qui m'a fait traversé quasi toute la Macédoine du sud ouest au nord est a été assez long. On était censé arriver vers 2/3h du mat a Sofia mais le passage de frontière a été assez douloureux. Ils ont fait descendre tout le monde du bus, fouillé tous les sacs et checker le bus de fond en comble. Ils ont été assez suspicieux a mon égard, surtout quand ils ont vu un tampon de l'Albanie dans mon passeport, presque comme si ça avait été un crime! Je suis finalement arrivé a 6h du mat a mon auberge de jeunesse a Sofia (avec une heure de décalage en plus tout de même) et la nana a la réception ne m'a pas fait payer la nuit. Je me suis réveillé vers midi et avais raté le free walking tour de 11h: damn! Je suis allé déjeuner avec une partie du groupe de français que j'avais rencontré en Macédoine et ils m'ont emmené dans un bon resto de moules. Ca faisait longtemps que je n'avais pas mangé correctement depuis que je suis dans les Balkans!
L'apres midi, je suis allé me balader dans les parcs de la ville puis ai rejoint le free walking tour de 18h. Au beau milieu du tour, on est tombé sur une manif qui dure depuis 4 jours maintenant. Les gens descendent dans la rue et protestent contre le gouvernement qu'ils souhaitent voir démissionner...de nouveau car cela avait déjà été le cas il y a quelques moi et la rue avait eu raison du gouvernement d'alors. Ayant atteint la fin du tour, j'ai voulu aller un peu m'immerger dans la manif, la guide m'ayant bien précisé qu'elle se déroulait ces derniers jours sans aucune violence. Et je suis a nouveau tombé sur Florence, l'une des françaises bulgares alors qu'on était entouré de dizaines de milliers de personnes! On a squatté un peu dans la manif et a priori les gens se plaignait de la corruption, de la mafia et des prix élevés et de la dernière hausse de l'électricité qui a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
Je suis rentré a l'hostel et fais la connaissance de 2 allemandes et un couple d'australiens avec qui on a fait une petite partie de cartes: un "trou de cul" version australienne.
J'ai ensuite rejoint l'un des français que je n'avais pas vu ce midi qui dinait non loin de là avec quelques uns de ses amis expats. Le temps d'une salade et d'une bonne glace puis on est parti se balader et on est retombé sur la fin de la manif: un petit peu plus musclé cette fois où les forces de l'ordre était en tenue de combat et séparait 2 camps: les nationalistes extrémistes d'un coté et les autres. Mais on n'a pas vu de heurts en particulier.
Le lendemain, je quittais déjà la capitale pour la région du sud et le monastère de Rila.
La galère dans les transports aujourd'hui. J'ai pris le bus de 7h30 du mat et suis arrivé vers 13h au pied du monastère de Rila. Un long chemin pour un petit trajet en sachant que le seul bus retour repartait a 15h mais franchement ça valait le coup: le monastère est situé au milieu de montagnes et une rivière coule juste en contrebas. Des que vous passez le mur d'enceinte, vous êtes soufflé par la vue sur l'endroit avec au centre une église de toute beauté et très colorée et juste a coté une tour a l'architecture un peu différente mais tout aussi majestueuse. Tout cela est entouré de 4 étages a arcades qui font le tour du mur d'enceinte et qui constituent les appartements des habitants des lieux. L'endroit respire la sérénité et appelle a la méditation.
J'ai pris le bus retour et me suis arrêté a la ville de Rila où j'ai attendu un second bus pour la ville de Blagoevgrad puis un 3eme pour ma destination finale du jour: la station de ski de Bansko. Ici, pas d'auberge de jeunesse et l'office du tourisme étant fermée a l'heure où je suis arrivé, j'ai arpenté les magnifiques ruelles du centre a la recherche d'une guest house ou d'un hôtel. Je suis tombé sur une petite pépite. Un établissement vieux de 200ans plein de charme et géré de manière familiale par une équipe bien sympathique bien que non anglophone. Je m'en suis tiré a 15€ la nuit avec petit dej et lunch box pour le midi, soit quasi les mêmes prix qu'un dortoir en auberge sauf que là, j'avais un double lit, une salle de bain privée et surtout une terrasse avec canapé donnant sur les montagnes que j'allais gravir le lendemain: idéal!
En revanche, difficile d'obtenir des informations claires sur l'itinéraire a suivre pour pouvoir effectuer la rando que j'avais prévu la veille, a savoir l'ascension du mont Vihzren, le plus haut sommet de la chaine de montagnes des Pirins dans laquelle je me trouve. J'ai néanmoins par chance croisé 2 allemands qui ont fait leur check in tardivement et qui venaient juste de le faire: ils sont passés par l'arête nord pour la montée, réputée la plus difficile et m'ont dit que c'était jouable. Par contre, eux y sont allés avec leur voiture de loc alors que moi, il va falloir que je me débrouille par mes propres moyens.
Le seul bus montant au refuge du Vihzren partait a 8h du mat mais difficile de le prendre en me levant a 7hh50! J'ai finalement décollé vers 10h en espérant trouvé une voiture en auto-stop. J'ai marché un bon 3/4h, le temps de sortir de la station qui s'étend tout de même pas mal puis de trouver une ame charitable et me voilà parti sur la route. Le me m'a avancé des 3/4 du chemin et j'ai eu la chance de tomber tout de suite sur une autre voiture qui m'a déposé au refuge de Banderitsa, a seulement 30' de marche de celui de Vihzren. Voyant sur la carte que je pouvais également démarré l'ascension de ce refuge ci, j'ai pris tout droit a travers la foret et ai commencé a gravir le 1er sommet qui se trouvait devant moi en direction du Vihzren. Je suis retombé sur le chemin de montagne au bout d'une bonne heure et demi et ai pu le suivre jusqu'au sommet. La dernière heure s'est faite entre neige et rochers et j'ai eu l'opportunité de passer tout près d'un groupe de chamois qui visiblement habitaient le coin. Je n'ai rencontré personne jusqu'au sommet où un groupe d'une quinzaine d'allemands venaient aussi d'arriver en passant par la voie du sud. Le temps d'apprécier la vue sous un bon soleil de plomb et de me faire la redescente en a peine 1h et me voilà reparti en direction de Bansko après avoir trouvé un lift au bout d'a peine 5' d'attente.
Impossible de trouver un moyen de transport pour rejoindre ma prochaine destination, Plovdiv. J'ai du me résoudre a attendre le lendemain matin 6h50 pour pouvoir partir. Ayant fini une conf call a 3h30 du mat, je vous laisse imaginer l'état du bonhomme. Ca a été l'un des trajets le plus court de la vie: j'ai fermé les yeux dans le bus et a peine rouvert, j'etais arrivé...après 4h de route!
lien vers Bulgarie Part1 Sofia & regions Rila et Pirin
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