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dimanche 29 mars 2015

201502 Tdm 5 E03 Thailande Part 5: Tec & Free diving at Koh Lanta


Koh Lanta n'est qu'a une petite encablure de Krabi: a peine 2h en speed boat. Je me suis endormi sur le ponton, suffisamment de temps pour cramer du torse en prenant un bon coup de soleil! 

Koh Lanta est divisée en 2 iles: une qui est sous l'égide d'un parc national et sur laquelle on ne peut pas résider, et l'autre, plus ouverte, et donc plus ou moins bien préservée. Le petit port a l'arrivée du ferry est assez bruyant mais reste tout de même sympathique. Je suis allé faire un tour dans les dive centers du coin et ai fait la connaissance de Ben, le gérant français de Blue Deep Ocean divers. Super sympa, il m'a booké une journée en plongée technique avec son moniteur tcheque un peu fou fou Melo, un specialiste des cave dive, puis une sortie en free diving avec un autre prof, Pete, un peu perché lui aussi mais plus tourné Yoga.

Je suis allé déjeuner juste en face et alors que j'étais attablé sur la terrasse, un couple de français est venu me voir en me disant qu'ils venaient tout juste de faire tomber leur téléphone portable dans l'eau. Ce dernier était muni d'un étui étanche mais ils ne parvenaient plus a le voir du bord. J'ai regardé dans mon sac et ai tendu mes lunettes de plongée au monsieur en lui disant qu'en plongeant, il devrait retrouver son téléphone sans peine. Pendant quelques instants, je me suis cru revivre le film du Grand Bleu où les enfants se chamaillaient pour aller chercher une pièce au fond de l'eau et c'est finalement Enzo (Jean Reno) qui s'y colla et ramèna le trophée en vainqueur. Le mec s'est mis en maillot et a tourné pendant une bonne vingtaine de minutes mais il ne trouvait rien. Il y avait un attroupement d'enfants qui regardaient la scène tout intrigués. De mon cote, je dégustais tranquillement mon plat de Pad Thai fruit de mer en attendant qu'il vienne me demander de l'aide. Finalement un instructeur du club de plongée est arrivé avec un masque, s'est mis a l'eau et a retrouvé le téléphone en a peine 10'. Ca m'a quand même mis dans le bain pour la suite...


J'ai loué un scooter et suis descendu le long de la cote Ouest. J'avais mon backpack et il fallait que je me trouve un logement pour la nuit. Le problème est qu'a Lanta, la route principale ne longe quasiment jamais la plage et il est donc difficile de voir les resorts et guesthouses sans marcher le long de la plage ou sans connaitre les lieux. Sans m'en rendre compte, je me suis retrouvé en a peine 1/2h a la pointe Sud Ouest de l'ile, dans une zone protégée bordée par une ravissante plage dominée par un phare. J'en ai profité pour faire la visite du coin et me suis tapé le tour dans la jungle sur près de 2km en plein caniar. 

Je me suis arreté sur quasi toutes les plages de l'Ouest: toutes plus jolies les unes que les autres et jamais surpeuplées. Et pourtant, quand il est arrivé l'heure du check in, alors que je m'y suis pris assez tard après le massage/diner, tout était plein! Même les dortoirs étaient surchargés. Vraiment bizarre alors que je n'avais pas l'impression que l'ile était blindée. J'ai du me rabattre sur une chambre dans un hotel qui donnait sur la rue principale: pas très kolantesque mais plutôt bon budget (12€/nuit). 
Le lendemain, je suis parti faire la visite de l'Est de l'ile avec des plages moins paradisiaques, sans sable, mais tout aussi jolies et une vue magnifique sur l'archipel environnant. Je me suis dirigé a la pointe Sud-Est cette fois de l'ile et ai visité un village de gitans des mers avant d'arriver dans un resort super joli portant le même nom que le village Ban Sang-Ga-U.
J'ai visité quelques cahutes du cote de Old Town, le village d'origine chinoise qui a gardé tout son cachet avec ses maisons sur pilotis. J'ai fait la connaissance de 2 français installés ici: l'un était venu en tant que boxeur de Muyai Thai avant de rencontrer sa copine ici sur le ponton voisin: il s'entrainait a la boxe et elle faisait du yoga! Depuis, sa copine attendait un bebe qui allait naitre d'ici quelques jours et lui s'était réorienté en préparant des petits dej a la française pour une petite guesthouse locale. Quand au 2eme français, lui, produisait son propre pain et fromage de chèvre, qu'il revendait a quelques restaurateurs français privilégiés de l'ile. Je me suis pris une chambre a Old Town et ai flâné toute l'après midi sur ce fameux ponton.

lien vers la vidéo Ko Lanta



Je suis arrivé tout juste le lendemain matin au port de Ban Saladan alors que le catamaran de plongeurs allait partir sans moi. A peine 5' de navigation que le moteur s'est mis a fumer: bateau immobilisé! On n'était pas encore sorti de la baie et on a pu changer avec un speedboat, plus petit. Ca a été un peu le bordel pour transvaser tout le matos de plongée d'un bateau a l'autre. Surtout que certains plongeurs, tels Medo et moi, avions 3 bouteilles par plongée: un twin type (ou double tank) plus un spare tank de cote rempli de Nitrox. On est allé sur le site de Hin Daeng. Il y avait une visibilité de plus de 30 mètres: idéal! 

On a fait les 2 premières plongées a -52m et on a croisé a chaque fois une énorme raie manta qui se baladait dans le coin. Elle n'arrêtait pas de faire des allées et venues et j'ai pu la prendre sous toutes les facettes. C'était ma 1ere "fun dive" en Tec (ie: pas en tant que cours) et ça s'est très bien passé. Il m'a fallu quelques minutes pour m'habituer au "sapin de Noël" avec 3 bouteilles sur le dos. Malgré les 60kg de matos, j'étais assez a l'aise sous l'eau et ai plutôt bien apprécié le site et sa super visu. Une plongée qui en appellera d'autres sans doute mais pas en Thailande où les fonds intéressants ne sont pas profonds.
On s'est fait une 3eme plongée sur le site de Ko Haa où la visibilité était encore incroyable. On est passé par une cheminée qui démarrait vers les 8m jusqu'a 25m et en son milieu, il y avait un tunnel, complètement noir mais rempli de poissons: sensations assurées!




Le lendemain, je passai a une autre discipline: le free diving, avec Pete, un moniteur écossais qui était auparavant moniteur de plongée bouteille. Mes premières impressions ne fut pas les meilleures: déjà il n'avait même pas été prévenu que je plongeais avec lui et en plus, il avait un cours qu'il donnait a un débutant! Quand il a appris que j'avais fait 2 plongées profondes la veille, il a commencé a flipper en me disant qu'il n'était pas sur que je puisse faire du free diving profond et qu'il y avait peut être un petit risque: génial! 

Je lui ai expliqué ce que je cherchais: j'avais fait pas mal de sessions de free dive et je me retrouvais a chaque fois bloqué vers les 40m car alors, plus d'air pour décompresser les oreilles. Il m'a parlé d'une technique pour passer ce cap: le Mouthfill. Le principe consiste, vers les 25m, a gonfler sa bouche d'air, puis a descendre comme cela, arrivé au point de blocage, le fait d'avoir de l'air dans la bouche permet de décompresser plus facilement car ça relâche un peu de pression au niveau de la trompe d'Eustache. Ca, c'est la partie pour les novices, la 2eme partie consistant a utiliser l'air emmagasiné dans la bouche pour la passer dans les tympans afin de décompresser. Mais cela requiert un peu de technique et beaucoup d'entrainements notamment pour maitriser le mouvement de la carpe et de la carpe inversé afin de faire passer l'air des poumons a la bouche et de la bouche aux oreilles.
On a failli frôler la cata quand, alors qu'on venait d'être largués sur le site, a un endroit bien précis, le seul du coin ayant 40m de fond, Pete s'est aperçu qu'il avait oublié son masque de plongée: pas la meilleure impression pour ses élèves! Il a du nager 200m aller retour jusqu'au bateau principal et nous a laissé pendant 15 bonnes minutes seuls au milieu de l'ocean.
Passons ces détails qui finalement ne resteront qu'anecdotiques tant la session s'est bien passée. J'ai commencé par une descente a poids variable en prenant en main les poids servant a lester la bouée. Toujours agréable de n'utiliser aucun muscle pour effectuer la descente même si cela nécessite d'égaliser ses oreilles très vite car la descente va beaucoup plus vite avec les poids. 
Pete m'a parlé d'une autre technique, la descente exhale ou poumons vides. Je l'avais déjà testé au Mozambique mais le prof ne m'avait pas expliqué l'intérêt d'un tel procédé. En fait, vu qu'on descend les poumons vides, ces derniers se retrouvent plus vite compressés par la pression de l'eau et on atteint alors plus vite cette barrière que je rencontre d'habitude a 40m. Ce phénomène porte un nom: le "blood shift". Les poumons se retrouvent tellement compressés qu'a un moment, pour que les alvéoles contenant l'oxygène ne soient pas écrasées, notre coeur rempli le peu d'espace qu'il reste dans les poumons de sang. Or, si l'on descend poumons vides, ce phénomène va apparaitre plus tôt, dans mon cas, vers 25m. A ce moment là, il n'y a plus d'air dans les poumons et c'est la raison pour laquelle on ne peut plus décompresser les oreilles. L'idée de descendre exhale permet de tester ce phénomène a des profondeurs plus aisées et de pouvoir s'entrainer a utiliser la technique du mouthfill par exemple. 
J'ai fait 2 descentes comme ça puis ai essayé de nouveau une descente normale. Arrivé aux alentours des 40m, toujours ce même phénomène: sensation de ne plus avoir d'oxygène dans le corps pour décompresser les oreilles. J'allais remonter quand j'ai réussi, en forçant un peu, a décompresser les oreilles alors que j'avais la bouche pleine: miracle. Tout se débloquait et je pouvais descendre plus bas et toucher le fond. Je suis resté quasi 2 minutes sous l'eau mais j'aurais pu aller plus profond. Vraiment dommage que le site ne le permettait pas. Pour sur que j'essayerai de nouveau dès qu'une opportunité de plonger se représentera. En tout cas, j'ai réussi a être bien relâché et la sensation fut géniale.
Apres la pause déjeuner, on enchaina par la 2eme session mais pas vraiment du free diving avec bouée et corde. Cette fois, on allait faire de l'exploration sous-marine. Pete enfila sa mono palme pour l'occasion. La visibilité était incroyable et le spot magique. J'arrivais a faire des descentes d'1'30...un peu moins longtemps que Pete mais suffisamment pour le suivre et le voir évoluer sous l'eau tel un dauphin. Il m'a emmené dans une grotte sous-marine et alors que tout devenait sombre, il m'a fait signe de remonter. Je ne parvenais pas a voir a la surface vu que c'était noir et il m'a fallu une bonne dose de sang froid pour ne pas paniquer et faire marche arrière, surtout qu'une fois engagée dans la grotte, je n'avais de toute façon pas assez d'air pour faire demi tour. Finalement la grotte avait une partie hors de l'eau où l'air était respirable. Ce n'était pas complètement noir bien qu'il n'y ait pas d'accès a l'extérieur au dessus de l'eau car le passage par lequel on était passé éclairait suffisamment la grotte par un bleu indigo de toute beauté. On a croisé quelques plongeurs bouteille qui étaient bluffés de nous voir évoluer au même niveau qu'eux mais totalement libre, sans aucun harnachement ni équipement encombrant. J'ai de nouveau eu de pures sensations sous l'eau et me suis dit que j'essayerai la mono palme a la prochaine occasion, celle de Pete étant trop petite pour moi.


On est rentré a 16h au port de Ko Lanta et ai eu tout juste le temps de sauter dans le dernier ferry du jour qui partait pour Ko Phiphi.

lien vers la vidéo Free diving Lanta


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