Dernier étape de mon trip mozambicain, les routes plus au nord n'étant plus sures. De nombreux convois militaires attaqués. La veille, un mec s'est fait descendre alors qu'il traversait le pays a moto.
Je suis parti tranquillement de Tofo sur les coups de 8h. Beaucoup d'autres backpackers allaient dans le même sens mais étaient partis plus tot que moi. Les mecs de Fatima's Nest, mon auberge a Tofo, m'ont déposé aux distributeurs de billets a l'extérieur du village pour que je les paie m. J'ai fait la connaissance d'un mec sur place qui m'a donné un ride a mi chemin vers Imhanbane. On a discuté que 10' mais le mec était super interessant. Il venait d'Angleterre et était un ancien dive instructor. Il avait bossé notamment en Thaïlande pendant 3 ans a base de 4 plongées par jour et cela l'avait dégoûté de la plongée. Il était venu ici pour trouver un rythme plus tranquille et après quelques années, il était reparti étudier les fermes d'élevage de poissons dans plusieurs pays puis avait monté sa propre ferme ici sur un plan d'eau dans les terres. Il arrivait désormais a tirer 3 tonnes de poissons par mois et a en vivre correctement. Un bel exemple de réussites. Malheureusement, je ne pris pas le temps de visiter son installation car j'avais encore une longue route a faire. Un pick up rempli de locaux me prit après 20' d'attente et j'arriva a Imhanbane 30' plus tard. De là, un petit tour dans la ville où l'on sentait bien le passage des portugais puis un ferry pour traverser le fleuve et rejoindre Machiche. De là, minibus pour aller a Vilankulos.
Je dus attendre une bonne heure que le minibus se remplisse avant qu'il ne parte mais j'avais rejoint 3 backpackers partis ce matin: un couple de français en tour du monde et un québécois en tour d'Afrique. Les français partaient pour 18 mois et avaient trouvé un "thème" a leur voyage. Visiter des écoles locales et recenser tous les jeux d'enfants et les partager. Plutôt rigolo et ça leurs avait permis de trouver quelques sponsors afin de financer une partie de leur trip. Le québécois quant a lui venait de se faire 4 mois a la Reunion avant de se faire les autres iles autour.
On resta a peine 20' dans le minibus qu'on se fit arrêter par un 1er controle de police. Rien d'anormal jusque là sauf que cette fois-ci, le policier nous demanda de tous descendre et nous affréta un autre minibus. A priori, le chauffeur n'étant pas en règle. Pas très grave, on ne perdit qu'une 1/2h dans ce transfert et j'en étais même content car le nouveau minibus avait une galerie sur le toit ce qui nous permettait d'avoir plus de place. Je déchanta vite quand je vis l'aide chauffeur nous tasser comme auparavant alors qu'il y avait bien 3 places de disponible. Il voulait s'arrêter pour faire monter d'autres passagers sur la route. Et c'est ainsi que le trajet qui était censé être direct sans arrêt a Vilankulos se transforma en cauchemar. Le mec s'arrêtait pour des toutes petites courses et reprenait des gens a chaque fois. On avançait a moins de 30km/h de moyenne car les gens qu'ils prenaient étaient souvent des fermiers avec des provisions de folie voire des animaux, chèvres, poulets. Il fallait a chaque fois qu'il refasse la galerie. Une vraie galère. En plus, a chaque fois qu'il descendait de son strapontin, il m'écorchait le genou gauche en passant bien que je lui ai fait la remarque a plusieurs reprises. Je péta un câble a 60km de l'arrivée après 4h de galères et lui dis de me descendre mon sac car je préférais faire de l'auto stop.
Le mec me demanda de payer la totale et on se prit la tête pendant 10 bonnes minutes avant qu'il ne lâche l'affaire et me fit payer 200 au lieu des 300 initialement prévus. Les autres français étaient plutôt d'accord avec moi mais préféraient tout de même rester dans le minibus.
J'etais plutôt fier de moi et étais persuadé de trouver un autre ride rapidement car de nombreuses voitures passées par là. J'attendis bien 30' sans aucun résultat. Le flot de voitures s'était bizarrement arrêté et a peine 3 véhicules étaient passées. J'etais a une jonction au milieu de nulle part et les locaux, bien que me laissant tranquille, me regardaient tout de même d'un air interrogateur. Un gros bus longue distance finit par s'arrêter pour déposer des passagers. Ce fut ma chance et je pus monter dedans pour seulement 50mtc. Ce genre de transport n'est pas censé prendre de clients en cours de route et c'est seulement parce qu'il y avait d'autres clients qui descendaient que le chauffeur s'est arrêté: quelle chance! Le bus était a moitié vide et j'eus toute la place que je voulais dedans: impeccable. J'arriva en a peine 30' a Vilankulos et un des passagers m'aida a trouver mon chemin jusqu'a l'auberge Baobab Beach. Je retrouva mes français en chemin vers l'auberge. Ils avaient mis plus de temps que moi pour arriver a destination!
La ville de Vilankulos est bien plus africaine que les autres stops que j'ai pu faire au Mozambique. Les routes en ville sont toutes en sable et les gens vivent dans des huttes en bois pour la majorité. L'auberge a une vue splendide sur la baie et l'archipel d'iles de Bazanruto. Je pus installer ma tente penard sous un arbre et passa les quelques heures restantes de lumières du jour a organiser l'excursion du lendemain. J'avais retrouvé 2 suédoises que j'avais rencontrées a Tofo ainsi qu'un couple de chiliens et on se booka une excursion tous ensemble avec les français et le canadien pour faire un tour de l'archipel le lendemain.
Une des suédoises avait rencontré un local qui lui avait proposé de diner chez lui et on s'incrusta pour voir un peu la vibe locale. Malheureusement, le mec était habitué a recevoir les touristes et l'expérience ne fut pas très intéressante.
Je fis un tour le soir en ville et rencontra un jeune local qui me fit la tournée des bars du coin. Le mec était assez stone et je préféra abréger la soirée vers 1h du mat alors que le principal bar Afrobar avait du mal a se remplir.
Le lendemain, un speedboat était censé nous amener en 45' au nord d'une des iles de l'archipel mais on eu le droit qu'a un simple dhow qui en mit 2h30! Une des iles avait en son centre une énorme dune de sable et on y déposa le cuistot pour qu'il nous prépare a manger pendant que l'on fit une séance de snorkelling sur le Two Miles Reef, l'un des plus beaux récifs coralliens du monde s'étendant sur près de 10km. Pas de gros poissons mais ce fut tout de même intéressant de se balader sans bouteille sous l'eau a travers les coraux. Je voulais tester ma capacité a rester sous l'eau vu que j'avais fait plutôt une bonne session la veille en free diving. Mais impossible de rester plus d'une minute. Il y avait des vagues et je ne pouvais faire mes exercices de respirations/relaxation avant de plonger. De plus, sous l'eau, je nageais beaucoup plus et produisais des efforts pour aller a un point ou a un autre. Bref, une toute autre discipline!
On alla prendre quelques clichés sur le haut de la dune et j'eu l'impression de revenir en france au sommet de la dune du Pilat. Il y avait le bleu turquoise de l'ocean a droite et le vert de la foret a gauche.
Pour le déjeuner, on n'eut pas le droit aux poissons qui étaient rassis mais seulement a des petits crabes. Bien que l'ile fut assez éloignée du continent et semblait déserte, il y avait une bonne dizaine de locaux qui attendait là qu'on ait fini de manger pour se servir. Et ils étaient en train de faire cuire nos poissons! On se plaignit et on obtint du calamar fraichement péché pour le diner: mieux que rien!
Sur une 2eme ile, on vit un match de foot local puis on traversa un resort haut de gamme où a priori on n'était pas les bienvenus, le maitre d'hotel refusant même de me servir a boire sous prétexte que je n'étais pas résident!
Le soir, la France jouait son 3eme match de poule contre l'Equateur mais je m'effondra sous ma tente le diner a peine finit.
Le lendemain, je quittais déjà le Mozambique et prenais un vol pour revenir encore une fois en Afrique du Sud direction Johannesburg et la capitale Pretoria.
lien vers la vidéo Vilankulo
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