Une petite suée lors de mon transfert à Islamabad où mon vol international avait une heure de retard et j’ai du attendre plus d’une heure mon bagage + le temps de passer la douane, j’ai eu mon vol domestique de justesse en direction de Skardu.
2eme plus grande ville de l’état de Gilgit Baltistan avec seulement 25,000 habitants, les locaux sont super accueillants et je découvre encore une nouvelle atmosphère que ce que j’avais pu voir lors de mon précédent périple au Pakistan.
Murtaza, mon hôte, que j’ai trouvé sur air bnb m’attendait a l’aéroport et encore heureux car ce dernier est très pittoresque. Murtaza a ouvert sa guest house il y a un peu plus d’un mois et je suis son tout 1er client non pakistanais! Autant vous dire qu’il était au tacquet et se mettait en 4 pour moi. Malgré tous les contacts que j’avais pu récolter, je n’ai pas eu de bonnes informations sur l’obtention du walking permit, qui paraissait beaucoup plus compliqué a avoir que prévu. Je pensais l’obtenir sous 24h mais ils ont changé les règles un mois avant que j’arrive et il faut désormais 4 semaines: ca ne m’arrange pas des masses! Murtaza m’a emmené voir 2 agences de trekking qui ont essayé de faire jouer leurs relations au niveau du ministère du tourisme à Islamabad pour accélérer la procédure mais ce n’est pas gagné. Affaire a suivre lundi. En attendant, je prévois d’aller visiter le haut plateau du Deosai: le 2eme plus haut du monde et a priori une pure beauté.
En ville, j’ai fait la connaissance d’un italien qui venait de finir l’ascension de Nangat Prabat, raté malheureusement pour lui a cause des conditions climatiques. On a décidé de se retrouver pour diner au resort de Sangrila, posé tout autour d’un lac.
Murtaza et son neveu m’ont planté un peu le décor au niveau des tensions qui règnent ici: l’Inde et le Pakistan se disputent toujours la propriété de ce territoire alors que les locaux, eux, aimeraient creer un état complètement indépendant: le Baltistan. Pas gagné. Ils se sentent envahi depuis la partition de 1947 et les tensions avec l’Armée pakistanaise sont palpables.
Je pensais que le fameux site de Sangrila était a la sortie de la ville. Il a fallu plus d’1h30 pour y arriver et du coup, on s’y est pointé a la nuit tombée. Murtaza m’a fait commandé de la « rainbow trut » (truite arc en ciel), pêchée dans ce lac, dans un petit bouiboui qui surplombait le resort de luxe de Sangrila. J’ai trouvé les prix assez chers pour le Pakistan: 2000 roupies le kg soit 14€ pour manger en bord de route sur des chaises et tables en plastique. Il m’a dit que c’était beaucoup plus cher au resort et qu’on allait le prendre à emporter pour aller le manger dans le complexe!
A l’entrée du resort, le gardien me demande de payer un droit d’entrée de 300 roupies par personne soit 900 roupies pour moi, Murtaza et son neveu. J’ai refusé et n’ai payé que 300 roupies et c’est finalement passé. Ca sentait quand meme l’arnaque ce plan et je me suis mis sur mes gardes, d’autant plus que finalement l’italien ne s’était pas joint a nous.
Le cadre était assez jolie et ca sentait le luxe a la « pakistanaise », c’est a dire un endroit pour riches mais pas vraiment aux standards européens. Les prix au resto n’étaient pas si abusés que ca et la fameuse truite était a 3000 roupies. Murtaza m’a fait constater l’énorme différence de prix ce que je ne trouvais au contraire pas du tout exagéré par rapport au cadre mais ca, il n’arrivait pas a le prendre en compte dans sa vision des choses.
Ils ont cru que j’allais les inviter a diner mais lors de la commande, j’ai juste commandé pour moi et eux sont partis plus ou moins vexés m’attendre au bord du lac pendant que je mangeais seul. De plus en plus bizarre comme ambiance...
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