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mardi 14 février 2017

TDM6 E13 201606 West Papoua Part 5 Raja Ampat & back to Paris


Voici une destination qui m'avait tenu en haleine depuis un bon bout de temps tant j'ai entendu parler des incroyables fonds marins et coraux de ce spot de Raja Ampat. On dit d'ailleurs que c'est ici que les coraux naissent avant d'être emportés par les courants marins et de peupler le reste des eaux indonésiennes. De plus le coin est fameux pour ces gros pélagiques et notamment les bans de raies mantas géantes...

L'aéroport est situé dans la ville de Sorong, peuplée de plus d'un million d'habitants mais pas vraiment connue au bataillon. Il m'a fallu ensuite prendre une taxi moto a toute vitesse pour attraper le seul ferry du jour au port que j'ai eu de justesse.
De là, 2h de traversée pour rejoindre le milieu de l'archipel a Waipei. Je ne me sentais vraiment pas au mieux mais au moins je parvenais tout de meme a suivre les étapes. La guesthouse que j'avais réservée m'avait booké une place dans une embarcation et après une petite heure d'houleuses vagues, j'arrivais enfin a destination. Un ravissant petit resort avec des cabanes en bois et un centre de plongée. J'y ai retrouvé un couple de français et 2 canadiennes, ces dernières bossant comme costumières pour le siège du Cirque du Soleil à Montréal. Que des plongeurs confirmés. Plutôt cool meme si le dive center n'était par contre pas trop au niveau. Mais ca, je m'en aperçu sur le tas...
On a fait une 1ere plongée qui s'est plutôt bien passée même si la visibilité n'était pas incroyable. C'est a la 2eme immersion que les problèmes sont apparus. J'avais déjà froid avant de rentrer dans l'eau et au moment où mon corps est entré au contact de l'eau, j'ai eu la sensation de me jeter dans de l'eau glacée alors qu'elle était a 30°c et que j'avais une double combi neoprene. Je n'y ai pas pris gare plus que ca et ai débuté la descente comme si de rien n'était. 
J'ai eu de plus en plus froid sous l'eau et n'avais déjà au bout de quelques minutes seulement qu'une seule envie, vite remonté. J'ai tenu 20' comme ca avant de dire au dive master que je n'en pouvais plus et que je remontais car trop froid. Le bateau a bien mis 5' avant de me voir et de me sortir de l'eau alors que je tremblais comme une feuille de tout mon corps. J'étais pris de violentes convulsions et je commençais a ne plus pouvoir respirer, un peu comme la crise de panique que j'avais eu sur le bateau sur la cote est australienne mais en plus doublé d'une vilaine fièvre. J'ai demandé au boatman de me donner de l'oxygène pur mais l'embarcation n'en était pas munie. J'ai réussi a enlever ma combi et les rayons du soleil ont doucement chauffé ma peau. J'ai du attendre de la sorte près de 40' que le reste de la palanquée remonte. J'ai vraiment cru que j'allais y passer. En fait, rien de plus stupide que d'aller plonger alors qu'on est fiévreux. On risque une hypothermie qui peut être fatale sous l'eau. 
Rentré sur la terre ferme, je suis resté toute l'après midi couché au lit, mort de froid. 
En revanche, le lendemain, je me sentais comme neuf. Du coup, je suis reparti pour un set de 2 plongées. Cette fois-ci, tout s'est bien passé et j'ai pu apprécier une superbe vie marine bien que pas de trace de manta raie de 5m de long. 
Je repartais déjà le lendemain pour Sorong avec une traversée épique: j'avais eu une énorme montée de fièvre pendant la nuit et j'étais quasi dans l'impossibilité de me lever. On m'a aidé a faire mon sac et je suis monté dans la petite embarcation je ne sais trop comment. Le temps était mauvais et ca a beaucoup secoué pour rejoindre le port. Encore heureux que j'étais avec un américain qui rentrait également sur Sorong et qui a pu porter mon sac pour moi. Je me suis booké une chambre au meilleur hotel de la ville avec les derniers roupies que j'avais en poche et ai pu profiter enfin d'une douche a l'eau bouillante pour me faire retomber la fièvre. Ca m'a donné suffisamment de répit pour pouvoir profiter d'un bon poisson grillé en bord de mer avant de rentrer a l'hotel pour gérer une nouvelle crise. 


lien vers la vidéo Raja Ampat




Le lendemain, je continuais mon parcours du combattant sur le chemin du retour avec un 1er vol jusqu'en Sulawesi, puis un second a Jakarta. Là, j'ai du attendre plus de 4h sous une clim d'enfer. J'ai eu une grosse montée de fièvre en plein aéroport et ai pourtant du rester très discret. J'avais peur que les autorités sanitaires ne me mettent en quarantaine ou que je me fasse toper par un test de température.
J'ai tant bien que mal embarqué pour mon prochain vol direction Paris qui avait une escale a Djeddah, la Mecque d'Arabie Saoudite. On devait descendre de l'avion et passer un transit international avant de rembarquer.  Alors que je passais devant le douanier en djellaba au transit, impossible de remettre la main sur mon passeport. Il avait disparu. J'étais sur de l'avoir montré a l'hôtesse avant de monter dans l'avion a Jakarta et bien qu'ils aient vérifié plusieurs fois dans l'avion, plus de trace de mon passeport. La pire situation possible: me retrouver en transit en Arabie Saoudite en plein ramadan sans passeport! 
C'est là que ma bonne étoile ne m'a pas lâché! J'avais gardé sur moi pendant tout mon voyage de 10 mois mon avant dernier passeport qui était quasi plein. Les autorités françaises me l'avaient remplacé par un nouveau mais me l'avaient laissé car il y avait un visa en cours russe dedans. Par contre ils y avaient apposé un tampon dedans disant que ce passeport n'était valable qu'avec le nouveau passeport. Or les douaniers en Arabie Saoudite ne lisant pas le français n'y ont vu que du feu et m'on finalement laissé passer.
Je mettais enfin un terme a ce 6eme et dernier tour du monde et rentrer chez moi après 10 mois de voyages. 
Mais ce n'était pas fini. Arrivé a l'aéroport Charles de Gaulle, j'y avais laissé mon scooter au parking longue durée. Batterie a plat, impossible de le faire démarrer.
Du coup, j'ai pris le rer pour rentrer chez moi et ai appelé un pote le lendemain pour aller chercher le scooter avec des pinces croco. On a réussi a faire démarrer le scooter tant bien que mal et j'ai pu m'engager sur l'Autoroute A3 pour rentrer de nouveau chez moi. Panne d'essence a mi chemin en plein autoroute. J'ai du ramer pendant une bonne heure pour trouver une station essence a Rosny sous Bois avant d'enfin rentrer chez moi.
C'est un peu plus tard après de nombreux examens à l'hôpital Saint Louis que l'on m'a diagnostiqué une sévère forme de malaria, placemodium vivax, sorte de dernier cadeau pour compliquer encore un peu plus mon retour a la civilisation...


lien vers la video Sarong to Paris


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