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mercredi 3 août 2016

TDM6 E09 201603 Fiji Part 5 Rakiraki Section 2: kitesurf in Nananu-i Ra


J'ai quitté Tuula sous une pluie battante par le bateau qui m'amena sur la presqu'île de Nananu-i Ra. Un australien, kiter et plongeur, avait monté un joli resort ici mais il y avait beaucoup de dégâts autour de son resort. Il m'a expliqué qu'il n'était assuré que pour des ouragans de force 3 maximum et que pour s'assurer pour des ouragans de force 5, chose qui n'était jamais arrivée dans l'histoire auparavant sur les Fidji, ça coutait grosso modo un 5eme de la valeur du bien que vous vouliez assurer: rédhibitoire! 

Il y avait un couple de québécois qui bossait là en tant que dive instructeurs mais qui n'était arrivé qu'il y a quelques semaines et une cliente japonaise kiteuse qui elle était là depuis quasi un mois! Elle était en mode embrouille avec le proprio australien et ça se chamaillait fort. Il est vrai que le proprio était assez spécial et très vite ultra antipathique mais la japonaise n'était pas facile non plus. J'avais checké les prévisions de vent avant de venir et ils annonçaient 2 jours a 30/35 noeuds avec des rafales a plus de 40. Les 2 "petites" erreurs que j'avais faite étaient que je n'avais pas vérifié l'orientation du vent ni la météo. Pour le 1er, le spot se retrouvait en off shore. J'avais tout de même appelé le proprio auparavant qui m'avait dit pas de problème, on peut naviguer quelque soit l'orientation du vent. Il y avait en effet une autre plage derrière le resort qui avait une orientation side mais avec une petite colline qui crée un couloir déventé au départ de la plage qui elle ne faisait que quelques mètres voir inexistante a marée haute. Mais mon plus gros problème était la météo: ils annonçaient une série d'ouragan en provenance du Vanuatu. Il y en a eu 4 d'affilée qui se suivaient. Il faut reconnaitre qu'on était en pleine période de typhons. 
Je m'étais également renseigné sur le matos de disponible et le mec avait mon kite préféré, Rebel de North, en plusieurs tailles. Ce qu'il ne m'a pas annoncé, c'est qu'il faudrait les réparer auparavant. La japonaise avait eu le même problème avec ses voiles, a savoir que les valves en plastique utilisées pour gonfler le kite se décollaient avec le soleil qui tapait extrêmement fort ici. Du coup, il fallait toutes les changer et c'est quasi impossible de le faire tout seul. C'est d'ailleurs comme ça que le proprio a fini par avoir raison de la japonaise qui est partie d'elle même, plus de kite opérationnel. On a fait le travail ensemble. Ca ne m'a pas dérangé plus que ça et c'etait intéressant de voir comment s'y prendre pour le faire mais le problème c'est que c'était en plein pendant la bonne session de gros vent et qu'on a mis près de 2h pour faire un kite entier. Arrivé finalement sur la plage, le spot était ultra dangereux au départ et ça soufflait déjà moins. La japonaise m'avait d'ailleurs prévenu. De plus le proprio avait une blessure a la main qui s'était vilainement infectée et il ne pouvait pas la mettre dans l'eau.  Il a tout de même tenu a lancer le kite et m'a envoyé dans l'eau pour que je lui tienne la voile pendant que lui avait la barre et le décollait de la mini plage. Le problème c'est que le vent avait bien faibli et qu'il n'était pas facile de tenir le kite en l'air dans cette partie déventée. Quand je suis enfin parvenu a prendre le kite, j'ai réussi a le tenir 30 secondes en l'air avant qu'il ne retombe. Pas eu assez de temps pour sortir du coin déventé mais suffisamment pour partir a la dérive! Je me suis retrouvé dans la mangrove. On a cherché la board dans celle-ci pendant plus d'une heure et demi mais impossible de mettre la main dessus. Elle avait tout simplement disparu. Il m'a filé une seconde planche et j'ai pu me faire une bonne session de 2h. Le temps était menaçant et alors que j'ai fini de nuit, en mode galère une nouvelle fois car personne pour m'aider a poser le kite et pas de plage pour le faire, par contre plein de palmiers autour! Il a commencé a repleuvoir des trombes d'eau.
Le lendemain matin, je suis parti tot chercher dans la mangrove la planche a marée basse mais toujours pas de trace de celle-ci. En revenant au resort, un local est venu la rapporter. A priori, quelqu'un l'avait sournoisement piqué la veille mais sachant qu'il ne pourrait rien en faire, ils sont venus la rapporter et le proprio leurs a donné un paquet de cigarettes en échange. Ca montrait a quel point il n'était pas apprécié par les locaux! Seconde session en fin de matinée où après m'avoir aidé a lancer ma voile, le proprio est parti en ville. J'ai du naviguer 20' avant que le vent ne faiblisse et encore une fois, personne pour m'aider a poser la voile. J'ai du faire ça a l'arrache et ai encore emmêlé les lignes (ça prend plus de 2h a les démêler ensuite!). Il n'est revenu qu'en fin d'après midi avec 4 autres clients alors que toute l'après midi, il y avait de super conditions mais personne pour me lancer. J'étais furax! J'ai quand même pu me faire une session de quasi 2h jusqu'a la tombée de la nuit et me suis bien fait plaisir.
Ce soir là, un cyclone de force 4 était annoncé sur les Fidjis. Tout le monde avait rangé les bateaux et s'était préparé au pire. Finalement le cyclone est passé a cote des cotes mais n'a pas endommagé les terres. En revanche, il pleuvait tellement fort que la plupart des routes était coupée et Nadi était sous les eaux, complètement inondée.
J'avais prévu de partir le lendemain matin lais le proprio a prétexté que la marée était trop basse pour pouvoir ressortir son bateau et il a réussi a me bloquer une journée de plus chez lui. Le vent était tombé et le spot n'était pas désagréable. De plus, j'avais booké un vol pour rejoindre Savusavu mais vu le temps, je préférais laisser tomber l'idée et ne pas me retrouver au milieu d'un cyclone.
Je suis resté bloqué 2 jours avant de pouvoir enfin filer d'ici. J'ai pris le premier minibus qui passait par là et suis revenu sur Suva rejoindre Tuula et Peter. Un dernier trip m'attendait au Fidji: la descente en rafting des rapids près de Pacific Harbour...



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