Quelle dure journée se fut aujourd'hui: journée de transfert et pourtant pas une panne mécanique! Je suis parti a 6am du Cap, arrivé a 7:30 a Zig, je tape la discussion avec une nana qui était avec moi dans le taxi brousse du Cap et qui allait également a Dakar pour que l'on fasse la route ensemble. On a pris le taxi brousse pour la frontière avec la Gambie et cette fois-ci, grâce a elle bien sur, je ne paya que 500frf pour mon bago là où j'avais toujours payé 1000 les fois précédentes. J'ai observé la technique et ce n'est pas facile. Elle donne le sac sans payer, monte dans le taxi et quand le mec vient pour lui demander de payer, c'est déjà trop tard pour lui car on va partir donc il n'a plus trop le choix que d'accepter. Elle a en plus réussi a me négocier la place de devant: trop bien!
Elle s'appelle Annick et bosse a Dakar dans une société qui revend du matériel informatique. Je lui ai tout de suite parlé de mon problème de chargement de mes vidéos sur le blog et elle m'a proposé de passer lundi a son taf pour que je puisse uploader de chez elle: cool!
Il y avait un conflit depuis quelques mois entre les passeurs de la Gambie et les taxis sénégalais au sujet du bac qui permet de franchir le fleuve Gambie: la monnaie locale gambienne ayant chuté, les passeurs souhaitaient être payés en franc cfa mais les sénégalais ne voulaient bien sur pas. Résultat: la grève! Les taxis et bus sénégalais ne pouvaient plus franchir la frontière. Pour les passants comme moi, il fallait prendre un taxi brousse de Zig a la frontière située au village de Senoba, puis prendre un second taxi gambien qui vous amenait jusqu'au bac. C'est là que j'ai fait une belle boulette. On m'avait pourtant prévenu qu'il était mieux de laisser le taxi gambien là et d'en prendre un autre de l'autre cote du bac mais Annick, qui avait fait le trajet inverse jeudi passé m'a dit que ça passait tout seul. Le truc, c'est qu'on était dimanche et qu'on n'avait pas regardé les prévisions de "buffle futé"! En fait tout le monde rentre sur Dakar le dimanche et il y avait un nombre impressionnant de voitures et camions qui attendaient pour passer le bac. Nous, on est passé a pied sur le 1er bac mais ensuite, on a attendu près de 3h et 6 bacs et toujours pas trace de notre taxi. On s'est alors dit qu'il valait mieux repasser le bac a pied, récupérer nos sacs dans le taxi gambien et repasser le bac a pied. Bien sur quand on est arrivé de l'autre cote, le taxi était prêt a passer!
Le temps de repasser les contrôles de douane, qui pour un occidental sont coûteux (1000+2000 pour traverser la Gambie!), de marcher jusqu'à la gare routière de Keur Ayip, il ne nous restait plus qu'a trouver un taxi brousse direct pour la capitale. Et là, j'ai eu une 1ere: depuis tout le séjour, il y avait toujours trop de taxis et il fallait attendre le nombre suffisant de clients pour partir. Aujourd'hui, a cause du dimanche et des retours sur Dakar, il n'y avait plus un taxi! Il devait y en passer un tous les 1/4h et a chaque fois qu'ils arrivaient, ils n'avaient même pas le temps de se mettre a la place de chargement que les rabatteurs se jetaient dessus pour poser les sacs de leurs clients sur les sièges avant de réserver la place: ubuesque! Encore heureux que j'étais avec Annick et les 2 autres femmes qui ont pris le taxi gambien avec nous. Elles ont négocié en dessous de table avec un rabatteur qui a réussi a nous mettre un taxi de coté après 1h d'attente et nous réserver les 4 meilleurs places. Les 3 restantes ont été vite comblées et on a pu filer a 15h. On a fait quasi non stop jusqu'à Dakar où l'on est arrivé a 20h. La route était tellement mauvaise parfois que les voitures préféraient conduire a l'extérieure de la route bitumée sur des pistes!
J'ai rejoint les Fanny et Ibou vers 21:30 et je pensais être enfin pénard jusqu'à mon départ le mardi matin.
Mauvaise surprise au réveil, j'ai passé tellement de temps au Senegal que je crois que mon corps commençait a se transformer en sénégalais: j'ai eu la lèvre supérieure toute gonflée alors que je n'avais rien fait de spécial. Peut être une piqûre d'araignée pendant la nuit...j'ai filé rapido chez le médecin du quartier qui m'a prescrit crème et cachetons. Espérons que ça dégonfle rapidement...
La 2eme mission du jour: retrouver mes cartes bleues dont le colis avait été perdu a la poste. Fanny était passée les voir la semaine passée s'étonnant de n'avoir pas reçu d'avis de passage et a priori le courrier s'était "perdu" dans les méandres de la poste. Je suis allé voir le bureau de poste de Fann et en ai profité pour faire un coucou aux filles sur leur lieu de travail: l'École franco-sénégalaise de Fann.
Le bureau de poste n'avait pas trace de mon courrier et ils m'ont redirigé au service contentieux situé au centre ville. Quasi tout est encore sous format papier ici: un vrai bordel pour s'y retrouver! Mais ils ont fini néanmoins par retrouver ma lettre: elle avait été bien livrée au bureau de poste puis renvoyée au contentieux parce que "mouillée": bizarre bizarre!
J'ai ensuite filé en direction de la Medina pour aller dans la boite informatique d'Annick afin d'essayer de charger les films pour le blog. La connexion n'était pas mieux qu'ailleurs mais j'ai pu laisser l'ordi tourné toute la nuit ce qui a permis de charger la vidéo de Mindelo!
J'ai rejoint Fanny l'escaladeuse et on est allé se balader sur l'île de NGor située près de l'aéroport. En attendant la pirogue pour traverser, on a eu la chance d'assister a un entraînement de lutte sur la plage: de vrais bêtes! L'île de NGor n'est qu'a quelques centaines de mètres de la cote. Il n'y a quasi pas un mètre carré de libre sur ce petit caillou et pourtant il y avait un certain charme qui s'en dégageait. Les petites ruelles et jolies maisons y étaient sans doute pour beaucoup. Au bout de l'île, le spot de surf avec de grosses vagues qui cassaient sur les rochers de l'île. Le temps de se poser a la terrasse d'un café qu'on a loupé le coucher de soleil d'à peine 2'.
Le soir, on est sorti aux Almadies avec les 2 Fanny et Ibou pour diner au Patio, l'un des spots de la nuit dakaroise. Mais comme d'hab, les soirées commençant vraiment trop tard, on est allé se coucher avant qu'elle ne démarre.
Mon vol pour Abidjan ayant été décalé a l'après midi, j'ai pu prendre mon temps le matin pour bien me reposer et démarrer la 3eme étape de ce tour a 100%, direction: la Cote d'Ivoire!
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