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samedi 14 novembre 2015

TDM6 E04 201510 Mexico


Je quitte les Caraïbes pour passer une petite semaine au Mexique avec la famille de ma soeur avant de partir avec mon neveu Adrian au soleil. A peine débarqué que le chauffeur de ma soeur m'emmène a la fête d'anniversaire de la belle mère de ma soeur dans une très jolie hacienda.
Je passe quelques jours paisibles ici en visitant notamment le centre ville dont les rues sont remplies de purs "locaux", un peu comme a Dubai où le week end, toutes les mutchatchas ont leur day off le dimanche mais ne savent pas trop quoi en faire et restent donc dans les parcs.

Vu que ma chère petite famille mexicaine était occupée en semaine, j'avais prévu de passer le temps en allant escalader le plus haut point du Mexique: le volcan Orizaba, dont le sommet se situe a 5636m soit la même altitude que mont Elbrus, montagne qui reste sur ma todolist!
J'ai pu organiser les services d'un guide avec chauffeur mais pour en minimiser le cout, je me suis deplacé en transport en commun jusqu'au village le plus proche: Tlichachuca. A seulement 200km de Mexico city, j'y suis arrivé a 15h passée alors que je suis parti a 7:30 du mat! Le temps était extrêmement couvert mais l'agence m'avait assuré que c'était la seule fenêtre de disponible de la semaine avec un éclairci le lendemain matin. 
Le guide Lupe m'attendait avec sa jeep "presque" flambant neuve. Elle n'avançait guère vite mais on est passé par des chemins que je n'aurais jamais imaginé possible même en 4x4. On a mis 2h pour rejoindre le camp de base situé a 4200m d'altitude et on a pris au passage un barroudeur italien qui semblait perdu avec son backpack et ses skis sur le dos alors qu'il pleuvait a torrent au beau milieu de la foret. Le mec avait pris 15 jours de congés au Mexique et après avoir fait un enterrement de vie de garçons a playa del carmen, il avait en tête de descendre les pentes de l'Orizaba en telemark! Il n'avait jamais dépassé les 4000m en montagne et son projet en solitaire me paraissait bien audacieux! Le refuge pouvait
accueillir jusqu'a 50 personnes et en haute saison, il y avait même des tentes posées ici et là mais ce jour là, nous n'étions que tous les 3! La pluie venait avec le vent qui soufflait en bourrasque. Quelques secondes dehors et vous étiez trompé de la tête aux pieds. La montée s'annonçait rude...
On avait prévu de décoller a minuit trente mais le temps était si mauvais que le guide nous a dit de nous recoucher et d'attendre une meilleure fenêtre. A 2h, ils nous signala que ça se calmait un peu et qu'on pouvait tenter l'ascension. Ca ressemblait fort a mon ascension du Kasbegi en Georgie d'il y a 2 ans...
On a commencé par monter un pierrier pendant près de 2h puis il a fallu chausser les crampons alors que le glacier s'annonçait. L'italien n'a pas fait long feu sur le glacier et on l'a lâché très vite avec Lupe. Vu qu'on s'était encordé tous les 2 et qu'on a réussi a trouver notre rythme, on a monté quasi sans s'arrêter jusqu'au sommet en 3 petites heures. Ca montait a pic quand même et le piolet n'était pas de trop. Le temps était couvert et je me demandais a quoi cela servait de faire tant d'efforts si c'était pour ne rien voir au final. Mais ma bonne étoile étant toujours là a veiller au dessus de moi, le soleil est apparu comme par magie a l'approche du sommet: super timing! On pouvait voir tous les autres volcans de la région et les nuages qui nous semblaient bien bas de notre promontoire. Le sommet est en fait le haut d'un gigantesque cratère qui plonge a la verticale sur plusieurs centaines de mètres. Ca valait le coup de souffrir un peu pour être témoin d'un tel paysage!
A la descente, on a recroisé notre pauvre italien qui avait du mal a s'acclimater. Il n'avait plus d'eau, le tuyau de son camel bag s'étant gelé lors de la montée. Vu la dureté de la glace qui en plus était découpée en petites lamelles irrégulières par le vent, on lui a déconseillé de tenter la descente a ski. Le pauvre, il avait porté tout son barda depuis l'Italie pour cette seule descente.
On a mis 2,5h pour retrouver le refuge qui s'était totalement transformé avec le beau temps. La vallée plus basse était de toute beauté, tout de vert vêtue et entourée d'une foret de pins et d'un micro désert aride. Un mélange bien atypique. 
Cette ascension m'a vraiment rappelé ma toute première effectuée au Chimborazo en Equateur. Je gardais sous le bras ma technique de respiration rebirth mais je n'en ai même pas eu besoin. Comme quoi il devait encore me rester un petit résidu du sang de l'Everest que j'avais mis tant de mal a concocter.

lien vers la vidéo Excursion Orizaba


De retour dans la mégapole, j'ai partagé le quotidien de ma soeur et notamment son club de sport où j'ai pu affronter son prof de paddle tennis, un dérivé du tennis et du squash qui a été inventé au Mexique.
Le départ s'annonçait et les derniers préparatifs du backpack de mon neveu fait, il ne nous restait plus qu'a nous envoler pour un petit transit dans la ville lumière de Las Vegas...



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