Alors qu'on était tout de même un groupe de 25 touristes, ils nous ont fait dormir la seconde nuit chez l'habitant, entassés entre le living room, le garage et la cour extérieure d'une maison d'un particulier...pourtant personne n'avait eu l'impression de prendre un cheap tour! Ils nous ont préparé une chèvre au barbecue et le temps que la cuisson se fasse, on s'est pris un bain de foule avec les enfants du village Afar d'Abaala.
On a ensuite entamé notre longue traversée de ce désert volcanique pour finalement arriver au pied du volcan Erta Ale, beaucoup moins impressionnant que ses voisins avec un sommet atteignant les 613m, si ce n'est que c'était le seul qui dégageait de la fumée a son sommet, son cratere étant en éruption constante depuis 1967.
On a mis 3 bonnes heures et 15km pour le rejoindre dont une grande partie a la frontale de nuit. L'arrivée au cratère fut spectaculaire. On s'est enfoncé d'une bonne cinquante de mètres pour aller au fond du cratère et de là, on voyait une lumière orange au milieu de ce dernier. En s'approchant, on a découvert un vaste lac de lave en ébullition. Sa consistance a la surface était changeante et avait l'air de passer, au gré de sa volonté, de pierre volcanique noire solide, a de la lave en fusion prête a exploser a tout moment et échappant a tout controle. On voyait bien que lors du passage solide a liquide, la lave qui était située sous la partie dure chauffait si fort et avec une telle pression, qu'elle avalait carrément la partie solide pour la transformer aussitôt en lave en fusion. On est resté bien 2h a admirer ce spectacle malgré l'odeur de souffre nocive puis on est remonté au dessus du cratère pour dormir a la belle étoile, enveloppés par le vent glacial qui soufflait ici. Le volcan était tout de même moins impressionnant que celui du Tolbachik au Kemchatka mais tout de même different car il s'agissait ici d'un lac que l'on pouvait approcher de beaucoup plus près. Il n'existe que 4 lacs de lave en fusion au monde, les 3 autres étant situés en Republic démocratique du Congo (celui qu'on a raté avec Vince alors que l'on essayait de passer la frontière depuis le Rwanda), en Antarctique et enfin à Hawaii, l'un de mes derniers arrêts pour ce tour...
Le matin, on remit le couvert de nuit avant que le jour ne se lève et nous laisse découvrir la beauté du site et de ses environs.
Une journée entière pour rentrer sur Mekele puis le lendemain, on repartait déjà pour mon dernier stop éthiopien: les églises taillées dans la roche de Lalibella.
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