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dimanche 30 mars 2014

Tdm4 E02 Senegal Part 4 le Sine Saloum


J'ai fini la visite de l'ile de Fadiouth en milieu d'après midi et je me suis péniblement dirigé vers le "garage, la gare routière du coin ", sous un soleil de plomb avec plus de 40°c a l'ombre, pour y attendre un taxi brousse. La pseudo voiture, un espèce de 4x4 tout pourri, était déjà là mais j'etais malheureusement le 2eme passager et il y avait encore 7 places a prendre. J'ai bien du attendre 2h30 ici avant que le taco se remplisse. Mais le trajet valait le coup: on a traversé un espèce de désert super aride et croisé des petits villages constitués de maisons en paille. Ca m'a rappelé un peu Madagascar! Ma destination finale était le campement Hakuna Matata qui est situé sur l'ile de Mar-Lodj. Je suis tout d'abord descendu a N'Dangane Sambou puis ai pris un autre taxi brousse pour rejoindre N'Dangane Campement! Là, j'ai attendu "Jean Claude dit "gros pépé", un contact que m'avait donné Jean Pierre et Josette, le couple de la langue de Barbarie. Gros pépé tient un resto et une auberge depuis près de 10 ans ici et il connait a peu prêt tout le monde. Il m'a dégoté une pirogue que prenait une de ses amies pour traverser le fleuve afin de rejoindre l'ile. J'ai du ensuite prendre une "charrette" sénégalaise pour arriver enfin a ma destination finale du jour, 

La traversée de l'ile en calèche était assez magique: c'était pourtant un véhicule on ne peut plus simple. Une planche de bois posée sur 2 roues et tirée par une mule. Mais le soleil était déjà couché et une petite brise rendait le climat tres agréable. Je suis arrivé de nuit au campement pour enfin rencontrer mon homonyme: Olivier, un baroudeur ancien punk qui avait entrepris de racheter ce campement il y a 10 ans. C'est le paradis de la pêche ici et Olivier en est un grand fan. (Mal)heureusement, il cherchait déjà a revendre son affaire. Il venait en effet de mettre enceinte une de ses clientes, une belge, et ne savait pas trop comment gérer un bebe dans un endroit aussi retiré.
Il m'a laissé installer ma tente dans son campement en me précisant de faire attention aux hyenes et aux chacals, assez nombreux dans la region. Mais ce n'était pas de ça que j'aurais du me méfier mais plutôt des "moutes moutes": ce sont des tous petits moustiques quasi invisibles qui ne se pointent en masse que lorsqu'il y a la pleine lune, la grande marée et pas de vent, bref, exactement les 3 conditions de la soirée! Et quand ils piquent, ils piquent. Je pensais etre protégé avec mon anti-moustique mais cela ne fonctionne pas avec les moutes moutes. Quand je l'ai compris, j'etais déjà en train de me gratter de partout et j'ai vite enfilé un polo manche longue mais ils s'en sont alors pris a mes pieds. 2eme étape avec les chaussettes par dessus le pantalon et ça allait déjà mieux!
Un groupe d'universitaires américains de Virginie est alors rentré en scène. Ils venaient pour découvrir l'Afrique et comprendre les différences avec leur culture: une grosse blague! Ils ont fait une veillée après le diner a laquelle j'ai assistée. Affligeant. Apres avoir passé quelques jours au Senegal, certains disaient qu'ils se rendaient compte qu'il n'était pas assez écolo et qu'ils devraient utiliser moins de papier dans leur vie de tous les jours, d'autres ne comprenaient pas comment un pays et des gens pouvaient être aussi sales et qu'il fallait absolument faire quelque chose pour gérer les déchets. Quand vous voyez dans quelle pauvreté les locaux vivent, vous comprenez qu'ils aient d'autres chats a fouetter que la gestion des ordures. 
J'ai passé une nuit agréable dans la tente: il faisait doux et les moustiques ne pouvaient pas y venir m'embêter.
Le lendemain, je suis allé me balader dans la mangrove avec un kayak: on s'y perd assez vite si on s'amuse a prendre les petits chemins! 
Jean Claude m'avait conseillé de prendre la pirogue "courrier", sorte de bus collectif, qui permettait de partir a la découverte du Saloum a moindre coup. Cette dernière allait a Tambacouta mais apres m'être bien renseigné sur place, c'était une galère: il fallait changer de pirogue 2 fois et attendre quelques jours a chaque fois, les jours de merché en fait, pour qu'elle ne reparte. A défaut, je me suis rabattu sur une pirogue privée qui m'a couté un bras (80,000fff soit 120€) pour 3h de trajet. Je n'avais pas 50 solutions et c'était celle qui paraissait la plus sympa. 
Je fus tout de même un peu déçu: on a surtout navigué dans les grands Bolongs (les bras du fleuve Saloum) et on ne voyait la mangrove que de loin. J'ai tout de même bien pris le soleil et en ai profité pour bien me reposer.
Arrivé a Tambacouta, un peu le trou du cul du monde encore une fois, je ne m'y suis pas trop éternisé car je voulais absolument choper un taxi brousse pour la prochaine ville Kaolak, plus central pour démarrer mon prochain trip au Senegal oriental. J'ai attendu près d'1h en compagnie d'un très sympa gérant d'hotel au bord de la route. Il y avait pas mal de taxi brousse qui passaient car il s'agit du chemin qui mène a la frontière avec la Gambie mais ces derniers étaient a chaque fois plein. On est finalement monté dans un bus rapide archi bondé mais bon: la course est a moitié prix de celles des taxi brousses...histoire que vous vous fassiez une idée de la comparaison!

lien vers la vidéo Siné Saloum


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