Day 1: de Bamfield a Pechena Bay, puis km17 ruisseau Tsocowis:
Le lendemain, Paul a redémarré a 4h du mat! Pour ma part, je me suis levé gentiment faire 6h. A peine le temps de profiter des magnifiques couleurs du lever de soleil qu'on arrivait déjà dans le port de Bamfield. Avant de quitter Paul, je lui ai tout de même proposé de passer a la fête de Kylece samedi même si je me doutais bien que ça allait faire short pour moi avec le programme qui m'attendait ces prochains jours. Le port, malgré toutes les belles demeures qui le bordaient, était tout simplement mort a cette heure-ci du jour, 7h30 du mat, et j'ai donc entrepris de rejoindre l'entrée du parc par mes propres moyens a pied soit tout de même 5kms alors que j'avais mes 3 sacs sur le dos soit près de 30kg. J'ai mis une bonne heure et quart pour y arriver après une bonne suée n'ayant trouvé personne en auto stop en chemin. Le bureau du parc n'a ouvert qu'a 9h et après le morning briefing et avoir pris de précieux conseils sur les difficultés a passer ainsi que mon itinéraire et notamment les lieux où je comptais camper sur mes 4 prochaines nuits, je suis parti vers 10h30, délesté tout de même de 160$ comprenant le droit d'entrée du parc ainsi que le paiement des 2 traversées en ferry qu'il faudra effectuer lors du trajet: pas donné le bordel! J'avais réussi a négocier avec la compagnie de bus qu'ils me prennent 2 de mes sacs ici dans le bureau du parc et qu'ils me les amènent a la sortie ce qui m'a permis de démarrer avec un seul sac d'a peu près 15/17kg tout de même...même format que celui a Denali!
Le temps annoncé était du très beau temps les 2 1ers jours puis de la pluie tout le reste du temps avec une très mauvaise 4eme journée. J'etais prévenu et avais intérêt a profiter a plein de mes 2 premières journées. Le trail fait au total 75km mais les kms sont plus ou moins longs selon que l'on prend le chemin par la foret ou par la plage et la nature du terrain, a priori ça devient de plus en plus difficile au fil des jours.
J'ai rencontré un couple de jeunes francais venant de Brest dont l'irlandais de l'auberge de jeunesse de Port Alberni m'avait parlé. Ils en finissaient après 6 jours de rando et m'ont donné 2 bâtons de marche et un spray anti ours dont ils n'auraient plus l'usage: cool! Le trail était assez boueux dans sa partie forestière et avec le monde qui y était passé, ça n'arrangeait pas la qualité du terrain. Ils avaient accueilli 6000 personnes cette saison, alors que le nombre d'entrées était limité a 60 personnes par jour de chaque coté (on peut en effet démarrer le trail d'un cote ou de l'autre) et ils n'avaient fait que 64 évacuations pour le moment, niveau assez faible vu leur moyenne situé plutôt autour des 100 par saison.
Le principe du West Coast trail est assez simple sur le papier: on marche sur la plage tant que l'on peut et des que ça ne passe plus, le plus souvent a cause de falaises a pic, on prend par la foret. Mais il faut également gérer les marées pour certains passages où ça ne passe qu'a marée plus ou moins basse. J'avais prévu de me faire une première journée "de chauffe" avec seulement 17km au compteur en sachant qu'il s'agissait pour la majeure partie de plat. J'essayais au maximum d'éviter les flaques de boues qui pouvaient enfoncer vos chaussures jusqu'a 50cm parfois et j'ai très vite cassé une partie de mon bâton de marche. J'ai également perdu mon spray anti ours que j'avais mal attaché a ma ceinture. La balade était de toute beauté avec parfois de jolies plages sauvages de sables gris, parfois de la foret remplie d'arbres centenaires. J'entendais depuis un bout de temps des cris crispants provenant de la plage alors que je marchais dans les sous bois quand est apparu le rocher aux otaries. Il y avait un énorme rocher séparé de là où j'etais par une simple bande de mer de quelques mètres a peine et dessus une colonie de près de 500 lions des mers: remarquable! Apres les avoir bien observés pendant une bonne demi heure, j'ai voulu essayer de les faure bouger en faisant du bruit mais rien a faire, ils y avaient l'air hermétique. Je me suis levé pour partir et j'ai remarqué qu'en levant mon bras en l'air, ça en avait fair tiquer un ou 2. J'ai pris mes 2 bâtons de marche et les ai soulevés en forme de croix au dessus de ma tête. Ca n'a pas fait ni une ni deux qu'ils se sont tous rués sur les cotés du rocher pour plonger dans l'océan dans un vacarme et un mouvement de panique: pas très cool pour eux mais spectacle garanti!
En prolongeant la balade, je suis arrivé sur le phare Pachena qui est équipé de tout ce qu'il faut pour porter les premiers secours et notamment d'une piste d'hélicoptère avec des réserves d'essence pour que ces derniers puissent faire le plein si besoin est.
Je suis arrivé au km17 vers 17h et je me suis dis que je n'allais pas pousser plus loin même si j'aurais pu afin de me relaxer et de profiter du beau temps. En explorant le coin, j'ai fait la connaissance de John, un kayakeur endurci qui était entrain de refixer sa tente qui avait dérivé pendant la nuit l'avant veille! John a l'habitude de naviguer dans ces eaux qu'il côtoie tous les étés et il s'etait arreté ici depuis une semaine lorsqu'une violente tempete la sortie de sa tente un soir. L'eau etait monté si haut qu'il s'etait retrouvé coincé entre la falaise et la mer, son kayak etait parti a ka derive et sa tente avait ete propulsée a plus de 10m au dessus de son emplacement initial. Il y a eu au final plus de peur que de mal et John n'a quasi rien perdu dans l'affaire mais les gardes cotes eux, qui ont une cabane au km17, ont aussi eu leurs kayaks qui ont dérivé et ont perdu une grosse bonbonne de gaz emportée par les flots.
Un groupe de 3 jeunes canadiens nous ont rejoint et on a passé la soirée autour d'un feu de camp qu'on s'est fait avec le bois de la plage qui pullule ici grâce aux troncs d'arbres dérivant qui échouent sur les plages. Le ciel était tout a fait dégagé et j'ai pu apprécier pendant de longues minutes toutes ces étoiles scintillant dans le ciel.
Day 2: from km17 to km42 Cribs creek, marathon jusqu'au bout du jour:
J'ai packté et suis parti gaiement vers 8h du mat sous un jolie ciel bleu. Une longue marche m'attendait aujourd'hui de près de 25km afin de rallier le point que je m'étais fixé au km42. J'ai passé mon premier cable car, sorte de bac a 2 places attaché a une corde et vous permettant de passer au dessus des rivières qui sont trop larges pour être traversées a pied. Plutôt pratique mais pas si évident que ça a utiliser lorsque vous etes seul car vous etes supposés tenir le bac d'une main afin qu'il ne reparte pas dans l'autre sens et mettre vos sac a dos dedans avec l'autre main mais si votre sac fait près de 20kg, faut arriver a le soulever! Mais pour ce premier passage, j'ai eu la chance de tomber sur un groupe de jeunes qui allait dans l'autre sens et qui m'ont donné un coup de main.
Il y a parfois de longues échelles en bois qu'il faut descendre afin de pouvoir passer un pont généralement puis remonter pour de nouveau être sur le sentier qui domine la falaise: assez éprouvant physiquement, surtout avec un sac a dos dans le dos. Je suis arrivé au km32 où un passage en ferry était nécessaire. Il faut savoir que le sentier de la cote ouest parcourt parfois des réserves indiennes privées et ce passage était en plein milieu d'une de celles-ci. A l'arrivée du ferry, au bord d'un lac, il y avait quelques tables et une petite maisonnette et j'ai pu déguster un parfait crabe des rivières bien charnu: un vrai délice! J'ai fait la connaissance d'un couple d'israéliens qui rebroussait chemin et qui abandonnait le parcours pour être ramené par les indiens en canoë jusqu'a la civilisation. La nana du couple avait chuté et s'était déplacé quelque chose en tombant et ne pouvait plus marcher correctement. C'était des hikers confirmés et des maniaques de l'économie et de l'optimisation de place dans leurs sacs a dos. Ils étaient d'ailleurs des professionnelles d'équipements outdoor. Ils déshydrataient eux-mêmes leur nourriture chez eux avant de partir en trek. A priori ca prend 20h pour de la viande et près de 12h pour des légumes pour être complètement déshydratés avec leur machine. Faut avoir du courage pour le faire! Surtout que les douanes en rentrant au canada leurs ont confisqués toute la viande parce qu'elle provenait d'Israel. Ils m'ont donné plein de tuyaux pour optimiser mes affaires et il va falloir que je passe faire un peu de shooping avant de repartir du canada!
J'ai repris tranquillement la route vers16h et ne pensais pas que les derniers kms allaient être aussi longs, d'autant plus que la marée basse m'a permis de prendre par la plage et de gagner une bonne heure avant de rejoindre le km 42. J'ai croisé de magnifiques cascades en chemin et ai pu jouir d'un fabuleux coucher de soleil qui se reflétait dans les eaux plates entre la plage et les bancs de rochers a marée basse: splendide! J'ai terminé au pas de course a 20halors que la nuit noire était presque tombée: ouf car impossible de marcher entre les rochers le long de l'océan pendant la nuit. J'ai rejoint le camp du km 42 et il y avait une bonne dizaine de personnes, tous allant dans l'autre sens. Je me suis joint a eux autour du feu et on a pu s'échanger de très bons conseils sur le reste de nos chemins respectifs.
Le temps avait été nickel encore aujourd'hui mais on ne pouvait pas voir les étoiles ce soir a cause des nuages et a peine 5' après être parti me coucher, la pluie a fait son apparition et ne s'est pas arrêtée de toute la nuit.
Day 3: from km42 to km58 l'Anse Cullite:
Dur dur de paqueter le matin sous une forte pluie, la tente s'est retrouvée assez mouillée et en plus, je n'avais pas la place suffisante pour mettre a l'intérieur de mon sac mon sac de couchage, mon tapis de sol et ma tente. J'attache ces 3 là avec des sangles a l'extérieur de mon sac et ils sont donc susceptibles de prendre l'eau. Pour mon sac de couchage, celui qui doit absolument rester sec, je lui ai mis un double sac plastique afin de le protéger de la pluie et ça a pas mal fonctionné. On s'est dit au revoir avec les autres campeurs ou plutôt a bientôt vu que la plupart d'entre eux avaient également prévu de prendre le dernier bus du 29/09 dans l'autre sens à pâtir de Bamfield.
J'ai démarré le long de la plage par un 2eme rocher aux otaries mais plus difficile d'accès. Il y avait un joli point de vue du phare de Carmanah où 2 familles vivaient là a temps plein dans un petit havre de paix. Il pleuvait toujours de plus belle et après une bonne heure et demi de marche, j'ai rejoint le resto "chez Monique" située sur la plage d'une réserve indienne. J'y ai pris un cheese burger maison et ai pu admirer en toute quiétude un groupe de 4 baleines qui jouait dans la baie tout pret du bord: assez exceptionnel! J'ai fait la rencontre d'un jeune anglais qui tenait le resto pendant la saison et qui m'a donné quelques tuyaux pour la journée. Il m'a conseillé de dormir au km62 afin d'avoir ensuite une journée plus tranquille le lendemain où les pentes devenaient plus raides. J'ai tout de même bien pris mon temps et n'ai décollé que vers 11h. Je ne pensais pas que les kms a partir d'ici allaient être beaucoup plus longs a parcourir que les 42 premiers! L'anglais m'avait parlé d'un jeune couple de canadiens qui était passé juste avant moi dans la même direction et j'ai essayé de les rattraper en vain pendant près de 3h avant que je ne croise une large riviere et 4 personnes en face. Il y avait un cable car un peu plus dans les terres mais impossible de le rejoindre sans rebrousser chemin car la falaise tombait directement dans la riviere. J'ai mis mes chaussures de sport et un short et ai entrepris de traverser la riviere a pied au niveau où elle était la plus large soit quasiment là où elle rencontrait les vagues de l'océan. J'ai eu un petit peu chaud car je me suis enfoncé jusqu'au cuisses et la moitié de mon tapis de sol, fixé en bas de mon sac a dos, a pris l'eau...je n'ai d'ailleurs pas été loin de me faire emporter par la force de la riviere mais suis tout de même passé sans encombre. Il y avait 2 couples de l'autre cote dont ce fameux couple de canadiens qui avait eux passait la rivière en longeant la falaise pieds nus puis par le cable car. L'autre couple venait d'Allemagne et allait dans l'autre sens.
Le temps de me sécher que les canadiens étaient déjà repartis de plus belle. On s'était donné rdv au km62 mais je n'ai pas pu y arriver.
Je suis passé a un autre camp au km58 a 17h15 et je commençais a être vraiment fatigué. Le terrain en foret avait été horrible, plein de boues et d'eaux et j'avais d'ailleurs fait une assez lourde chute sur les fesses et je m'etais également ouvert le haut du crâne en fonçant sur un tronc d'arbre la tête la première que je n'avais pas vu. Je ne me sentais pas de courir comme la veille et de risquer de marcher la nuit, d'autant plus que la portion qu'il restait était de la foret donc encore plus sombre le soir.
La pluie s'est comme par miracle arrêtée alors que j'allais préparer mon camp et j'ai meme réussi a faire un feu de bois et a sécher un petit peu mes affaires. Le camp était de toute beauté logé au milieu d'un canyon entouré de 2 hautes falaises et avec une riviere qui coulait en son sein. L'accalmie n'a pas duré longtemps et je suis parti me coucher sous la pluie. Encore heureux que j'avais mis ma tente sous de hauts arbres bien feuillus qui m'ont protégé toute la nuit.
Day 4: from km58 to km70 plus fort que la marée:
il pleuvait très fort ce mati et j'ai du me résoudre à partir sous cette grosse pluie mais je savais que j'avais une première partie de journée sous les arbres de la foret. J'ai marché 4 km jusqu'au camp du km62 mais j'ai eu le droit à de la boue, un trail complètement défoncé (fin de saison oblige!). A partir de là, il restait encore 2km avant un embranchement où je pouvais choisir entre le chemin le long de la plage et celui dans la foret. On m'avait dit que le chemin par la plage était le plus court et le plus beau mais aussi le plus dangereux et qu'il fallait scrupuleusement respecter les marées qui devait être inférieures à 1,8m soit 6 pieds pour pouvoir passer or à 15h, la marée était annoncée au plus bas à 6,2 pieds sur ma carte des marées ce jour-ci. Il a plu si fort en début d'après midi que j'ai préférer m'abriter dans le hall d'entrée d'une cabane d'un gardien au km62. Ce dernier n'était pas là mais il avait laissé ouvert sons sas d'entrée...encore heureux car il pleuvait comme lorsque j'ai essayé de gravir le volcan Edgecombe a Sitka, shower time! J'étais un peu en avance par rapport aux horaires des marées et en ai donc profité pour prendre mon temps pour me faire un vrai déjeuner chaud au chaud. Je ne voulais pas continuer dans la foret car j'étais déjà tombé de nombreuses fois dans la boue et je pensais que la plage serait plus simple au vu du mauvais temps qui avait l'air de persister.
J'ai repris la route et après 2km, la partie la plus corsée commençait: il ne s'agissait en fait pas d'une plage à longer comme précédemment mais de rochers qui tombaient à pic dans l'océan. Je devais parfois traverser des crevasses plus ou moins larges et le niveau de l'océan était parfois limite pour que je puisse passer. A certains endroits, les rochers étaient tellement mousseux que je risquais de tomber au moindre pas…ce qui est arrivé au moins 5 fois. A d'autres endroits, les crevasses étaient si larges qu'il fallait reprendre par la foret dans une jungle super dense pour pouvoir ensuite recouper par la falaise…ils avaient installé quelques cordes par ci par là aux endroits les plus durs mais il m'était très difficile de suivre le trail qui était quasi inexistant. Je me contentais de suivre la cote et ai bien cru à plusieurs reprises que j'allais me faire emporter par une vague. A un moment, il fallait descendre le long d'un rocher et une corde avait été installé le long de ce dernier. Vu que j'avais mes bâtons de marche dans une main, j'ai agrippé la corde de l'autre mais le sol était tellement glissant que ça n'a pas trainé: au bout d'à peine 3 mètres de marche, je suis tombé à la renverse et malgré que je tenais la corde d'une main, mon poids du corps était trop lourd avec mon sac à dos et j'ai du lâcher la corde et ai ait une chute de quelques mètres pour finir dans l'océan. Il y avait un peu plus d'un mètre de profondeur d'eau et je suis tombé le dos en premier. Je me suis remis sur mes pieds assez vite et ai couru rejoindre le rivage mais j'avais mon sac à dos qui avait été à moitié immergé pendant quelques secondes. Finalement seul mon pc portable a réussi à rester au sec. En revanche, mon duvet et mon tapis de sol avaient pris l'eau…ça annonçait une nuit bien humide!
J'ai continué à longer ces falaises: il n'y avait que des rochers à gravir et vu que certains étaient immergés lors des marées hautes, ils étaient couverts de mousses ultra glissantes: le moindre pas dessus et hop, c'était une chute assurée! J'ai mis près de 3h à parcourir 4kms et suis arrivé au tout dernier campground au km70 vers 16h30. Il pleuvait toujours et j'étais trempé de haut en bas. Mon manteau avait beau être waterproof, il laissait passer l'eau désormais qui dégoulinait tout le long de mon corps jusque dans mes chaussures de montagne.
A ma grande surprise, je n'étais pas seul a ce campground où j'ai rencontré un couple de locaux la soixantaine, genre hippies de nouveau, qui venait de débuter le west coast trail. Ils étaient venus à 2 voitures et en avait stationné une à chaque entrée du west coast trail si bien qu'ils n'avaient pas de problème de transport. La femme du couple en avait déjà plein les bottes de marcher sous une telle pluie après à peine un jour de marche et ils avaient prévu de rentrer chez eux des le lendemain! On a essayé de faire un feu afin de sécher nos affaires lors d'une petite accalmie mais le bois était vraiment trop mouillé et on a du renoncer, surtout qu'après 1h de pause, le temps s'est remis à pleuvoir et même a grêler de gros morceaux de glace!
ils m'ont gentiment prêté une grande serviette que j'ai pu m'enrouler autour du corps avant de me plonger dans mon duvet humide. Je n'ai pas vraiment réussi à dormir cette nuit-là et j'ai commencé a avoir trop froid en plein milieu de la nuit. J'ai alors pensé à ces serviettes chauffantes que m'avaient donné Allison lors de mon passage à Sitka en Alaska et en ai utilisé une ce qui a bien fonctionné et m'a permis de dormir quelques heures.
Day5: end of trail & bus pour Victoria:
Il ne me restait que 5kms à parcourir, 6 s'il on comptait le trajet afin de rejoindre le chemin en foret de la plage mais vu qu'i y avait de nombreuses échelles à monter et descendre, on m'avait parlé de 5/6h de trajet tout de meme; soit 1km/h! J'en ai mis à peine 4 et la marche a été plus facile que prévue. Le moment le plus dur a probablement été au démarrage où j'ai du remettre mes vêtements humides de la veille…il pleuvait de toute façon si fort qu'ils auraient été trempés de nouveau en un rien de temps. Mon bus retour passait à 17H au port de Renfrew qui était situé à 4km de la fin du trail. J'ai du attendre une bonne 1/2h gelé, à la fin du trail que le traversier se pointe avec son embarcation pour me faire traverser la dernière rivière et me suis calé au chaud dans un resto à Port Renfrew où j'ai attendu mon bus devant une grosse plâtrée de burger au halibut avec frites salade.
Sacré expérience que ce West Coast Trail qui m'aura donné du fil à retordre. Je me sentais tout de même assez cassé physiquement et mes nombreuses chutes n'avaient pas facilité la marche. Sur les 2 derniers jours, j'avais du mal à lever ma jambe droite et je ne pouvais plus m'appuyer dessus sans ressentir une vive douleur dans les fessiers…espérons que la douleur s'estompe d'elle même avec le temps.
J'ai rejoint la capitale de l'ile de Vancouver, la ville de Victoria, après 2h de bus et me suis calé dans une aubege de jeunesse où j'ai pu me mettre au sec et faire laver et sécher mes affaires.
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