Apres l’Ukraine et la Russie, me voilà reparti sur mes pas de nouveau mais en Asie cette fois, à Hong Kong. L’idée de départ était de structurer un business sur place et d’utiliser de nouveaux contacts que Marie, une amie fraichement rencontrées sur Paris, m'avait donnés pour le faire. J'avais pris un vol avec un stop en Chine à Pekin mais par un imbroglio de papiers, Marie avait été bloquée lors du transfert international à Pekin et remise directement dans l’avion pour Paris. Je me suis alors retrouvé seul pour finir le vol Pekin/Hong Kong et suis arrivé à l’aéroport sans rien avoir préparé. J’étais censé dormir chez Virginie, une amie de Marie, mais cette derniers ne m'avait pas communiqué ses coordonnées et les autorités chinoises ne lui avaient pas laissé l’opportunité de me parler avant qu’elle ne soit remise dans l’avion retour. Marie m’avait néanmoins communiqué le N° de téléphone d’une autre de ses amies, Sonya, que j’ai rejoint sur le champ de course du fameux Hong Kong Jockey Club. Sonya m’y attendait avec son ami anglais dans la zone VIP. Je pouvais dominer tout l’hippodrome de la place où j'étais attablé. Quel endroit extraordinaire. Imaginez un champ de course en plein centre ville, entre l’Hotel de Ville et Châtelet par exemple pour faire un parallèle avec notre chère capitale. Les courses se passent de nuit et le public, en grande majorité asiatique, est totalement surexcité des que les chevaux s’approchent de la ligne d’arrivée finale. J’avais déjà fréquenté ce genre de spécimens à Macao lors de mon précèdent passage dans la région et j'avais remarqué à quel point les chinois pouvaient être pris dans les jeux d'argent et flamber comme jamais.
La fin des courses venue, je n’avais toujours pas de news de Virginie et personne n’avait ses coordonnées. Sonya ne pouvait pas m’héberger et je me suis donc diriger vers une auberge de jeunesse en centre ville, histoire de ne pas perdre les bonnes habitudes. Le prix était assez doux pour HK: 35€/nuit, surtout quand on sait le prix au m2 dans cette folie urbaine. Par contre, ils avaient maximisé les places dans l’auberge où en plus des lits superposés, ils avaient rajouté un matelas au sol afin de mettre 3 niveaux de lits sans que la hauteur sous plafond soit démentiel.
Virginie finit par me contacter le lendemain et on se donna RDV pres du Louis Vuitton. Elle travaille dans le vin et prospecte tous les restaurants haut de gamme de Hong Kong. Nous sommes allés prendre un verre dans un 3 étoiles italien et avons fait la connaissance du chef français d’un autre restaurant gastronomique qui fetait la conservation de sa 3eme étoile. On a pu avoir du champagne à flot pour quasiment le prix de l’eau et on est allé fêter cette étoile tous ensemble dans un autre restaurant tenu par un français. Il faut dire que la communauté francophone a HK est très présente et plutôt soudée entre elle, dans une ambiance bonne enfant.
Entretemps, Marie a réussi à prendre un nouveau vol de Paris, en passant par Dubai cette fois-ci, et après une durée de vol totale de 36h, elle est finalement arrivée a destination: la pauvre! On ne s’est pas trop éternisé à HK, les démarches pour ouvrir le business étant assez longue et on a filé direction Bali, un autre endroit que Marie connait bien, y ayant habité près de 6 mois.
Nous avons été reçus dans la demeure balinaise de Jean-René Gossard, plus communément surnommé « JR » (Dallas!). JR est un acteur de théâtre assez connu, qui a notamment joué le rôle du Tenardier dans le film des Misérables. C’est un ami de longue date de Marie et j’avais eu l’opportunité de le rencontrer quelques semaines plus tôt sur Paris. Il était parti préparer une pièce de theatre à Singapour mais nous avait tout de même laissé les clés de sa charmante demeure: une villa en bois toute ouverte sur un jardin luxuriant et une piscine, fort utile par ces grosses chaleurs.
Faute de vent suffisamment puissant pour le kite, je me suis essayé au surf sur les plages de Seminiak et j’ai finalement vite appris grâce aux conseils répétés d’un prof local. On ne s’est pas éternisé trop longtemps dans les méandres urbains du triangle Kuta/Legian/Seminak et on a filé plus au nord près d’Ahmed à la recherche d’un centre de plongée offrant des cours de TEC dive. Il s’agit de plongées en bouteille un peu spéciales car plus profondes. Quant avec un diplôme de base Padi « Open water », vous pouvez plonger à seulement 18m max, et 35m max avec le niveau 2 Padi « Advanced », avec un diplôme de TEC, vous pouvez plonger à 40m, 45m, 50m, voir 60m selon les différents niveaux. On n’a malheureusement pas trouvé tout de suite de centre de plongée qui correspondaient à nos recherches et on s’est rabattu sur du free dive ou plongée en apnée. J’avais découvert la discipline à Dahab en Egypte et y avais pris un tel plaisir que je voulais absolument approfondir la chose. On est tombé sur un super prof d’origine irlandaise, très professionnel et cool (il donnait des cours de yoga en meme temps!) qui nous a refait toute la théorie sur le free dive. J’ai pu plonger de nouveau aux alentours des 40m mais pas d’image ni de vidéos sous l’eau: j’avais laissé la GO PRO à Paris! J’ai retrouvé toutes les sensations de ma 1ere fois et je peux désormais plonger à ces profondeurs avec beaucoup plus de sécurité. Le prof m’a appris qu’en apnée, il commençait à être très dangereux de plonger au delà de 35m sans technique car le moindre mouvement brusque ou trop allongé à ces profondeurs peut vous faire décoller un poumon et avoir des effets irréversibles sur votre corps.
On est retourné à Seminak faire un petit peu la fete puis on a démarré finalement nos cours de TEC dive avec Harold, un plongeur « fou » spécialisé dans la TEC et que l’on surnomme ici à Bali le « Dive God »! Une journée entière de théorie au bord de la piscine de JR puis retour à Ahmed pour mettre en pratique. On a plongé plusieurs fois à 40/45m puis est venu le grand jour de la « profonde »: objectif 60m. Il faut savoir que quand on plonge avec de l’air « normal » compressé, on est sujet à 2 phénomènes principaux: la narcose, plus communément appelée l’ivresse des profondeurs, qui commence à se manifester aux alentours des 30m, puis la toxicité en oxygène, la plus dangereuse, qui apparait à partir de 66m et qui entrainent des convulsions qui sont fatales à cette profondeur. Bref, interdiction de dépasser les 66m avec de l’air normal compressé. Pour aller plus profond, il faut commencer à faire des mélanges de gaz et notamment à mixer l’oxygène et l’azote avec de l’hélium, ce qui vous permet de descendre encore plus profond.
On est allé rejoindre une faille qui se trouvait à -60m sous l’eau et qui plongeait encore bien 20m plus profond pour en atteindre le fond. On a pris le temps pour descendre car on a fait un petit « free fall » de 18m à 40m seulement. Il s’agit d’une des meilleures sensations que l’on peut avoir en plongée, à savoir vider d’un coup son gilet et se laisser tomber comme une pierre à une vitesse qui devient de plus en plus grande. A 40m, on a repris une descente plus « horizontale » et on a atteint les 60m (62m pour être exact) après quelques longues minutes d’euphories. La remontée fut longue et pénible. On nageait un peu à contre courant et il fallait palmer fort pour pouvoir remonter de seulement quelques décimètres. on est resté près de 1/4 en deçà des 40m et on a du se manger une deco de 25’ sans bouger: pas la partie la plus excitante. On a du changer de bouteilles et passer sur la bouteille de secours que l’on avait pris avec nous, alors qu’on avait pourtant pris nos précautions en prenant déjà de bouteilles de 15L au lieu des 12L habituelles. Marie a eu après la plongée un mal terrible aux oreilles qui ne l’a plus quitté pendant une bonne semaine. Une tempête est venue s’abattre sur nous alors qu’on finissait notre derniers plongée et on est rentré sous des trombes d’eau, malgré tout fiers d’avoir atteint une telle profondeur!
On a terminé à Seminiak avec JR qui donnait à la maison un cours de théâtre à des élèves du lycées français de Bali. J’ai trouvé ça tout simplement génial et me suis promis que j’allais essayer de m’y mettre de retour à Paris...
De retour à HK pour régler quelques papiers, on a de nouveau séjourné chez Virginie et Julien. Ils s’étaient mariés assez récemment et attendaient un heureuse événement. Julie travaille comme manager dans le restaurant gastronomique de l’hôtel Mandarin et on a eu la chance de pouvoir aller y gouter le menu. Les 2 étaient en pleine révision afin de passer un diplôme dans l’oenologie et on a pu profiter de leurs cours pour déguster de très bons vins et approfondir nos connaissances.
On est allé faire une petite rando sur l'épine dorsale du Dragon, appelé ici "the Dragon's back" en référence aux nombreuses pointes que forment la chaine de montagnes ici. Des que l'on s'éloigne un petit peu du centre ville de Hong Kong, on est tout de suite dans une foret tropicale dense et verte. On a même rejoint une plage de sable fin à quelques encablures de la faune urbaine, avec de grosses vagues et des surfeurs. Je ne m'attendais pas à de tels endroits natures si près de la ville.
On a terminé notre séjour en beauté par le concert du DJ Dubfire dont Julien était un très très grand fan et qui mixait au club Armani Privé. LA soirée s’est finie au petit matin et j’ai juste eu le temps de monter dans le taxi pour attraper mon vol retour qui n’attendait plus que moi.
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