Part 1 Tokyo
Nous sommes le 08 mars et j'enfourche
mon scooter avec le plus grand de mes neveux, Carlo, du haut de ses
12ans à l'arrière, et Excel, mon fidèle compagnon sur mes genoux,
soutenu par le sac à dos de Carlo. Nous partons pour l'aéroport
Charles de Gaule, direction le Japon et plus précisément Tokyo. En
effet, il y a quelques mois, j'ai offert à mon neveu un voyage d'une
semaine à l'endroit de son choix sur la planète...il n'avait plus
qu'à choisir sur un globe ce qui lui tentait le plus. Monsieur est
plutôt en mode mangas et samurais avec un petit faible pour le très
connu anime Naruto (manga sur les ninjas qui cartonne depuis près de
10ans dans le monde entier). En plus, il a du sang nippon: un 8ème
par son père!
12 petites heures de vol et une petite
dédicace (galette oblige!) lors de l'atterrissage aux hôtesses
pourtant charmantes et nous voilà arrivés dans la megalope
nipponne. On a réservé dans une auberge de jeunesse toute
appropriée: la Khaosan Tokyo Ninja. Très bien située, elle a comme
autre principale atout un dortoir un peu spécial composé de cabine
individuelle en bois. Ca ressemble aux hôtels capsules que l'on peut
trouver à Tokyo mais en beaucoup plus spacieux tout de même.
Nos 1ers pas dans le métro nippon, une
vraie pieuvre déployant ses énormes tentacules sur toute la ville,
nous ont également permis de débuter nos 1ers pas avec la
population. On remarque que presque la moitié des gens porte un
masque anti pollution et ce même quand ils sont en couple ou en
train de discuter entre eux. Nos spécialistes français qui étaient
contre le port du voile pour des raisons d'esthétisme seraient
choqués! Le métro est aussi un excellent moyen pour les tokyottes
de terminer leur nuit, surtout qu'il est difficile de voir ceux qui
sont endormis de ceux qui ne le sont pas avec leurs yeux bridés!
On a pu démarrer notre 1ere visite
vers17h30 et on a commencé par le quartier de Shibuya et son fameux
carrefour en diagonal réputé le plus fréquenté du monde: on
confirme! On s'est baladé dans le quartier surpeuplé puis on est
rentré vers 23h (le dernier métro s'arrêtant vers minuit) mais le
décalage horaire de 8h ne nous a pas vraiment aidé a nous coucher
et on a tous les 2 eu un mal fou a s'endormir.
Le lendemain matin de bonheur, on a
fait le quartier d'Asakusa et son temple principal, le Senjo-ji.
Apres avoir pourtant bu l'eau sacrée nous rendre invincible, Carlo a
tiré un omikuji, oracle inscrit sur un bout de papier: mauvaise
fortune!! Il va falloir que je redouble de vigilance...
On est ensuite allé prendre un encas
dans un bar PMU local où Carlo a fait "comme papi"!! Les
pousse-pousses locaux sont bien en mode parité, tout du moins au
niveau du nombre de participants. Quand a la charge portée, il
faudra repasser mesdames...et tout ça pour le même salaire!
On a changé de quartier pour aller
dans celui d'Akihabara, le coin des geaks de mangas. Il y en avait de
partout et pour tous les gouts mais le plus étonnant, c'est de voir
que la population qui s'intéresse a cela est, pour la grande
majorité, majeure et vaccinée. Le temps de rencontrer les héros
favoris de la série Naruto déambulés dans les allées de certains
magasins et nous revoilà dehors en train d'affronter une tempête de
sable et de poussière. En effet, ce matin, il faisait près de 24°c
quand nous sommes partis avec un beau soleil et un ciel bleu et le
temps s'est subitement inversé avec des températures descendant
jusqu'a 8°c et de grosses rafales de vent. On a cru que c'était un
nuage de pollution qui s'abattait sur la ville pendant la journée
(comme celui que l'on peut voir a LA par exemple) mais on a
finalement appris par la suite qu'il s'agissait d'une tempête de
sable provenant du désert du Gobi en Mongolie!
Un petit tour dans les magasins d'armes
a feu histoire de faire de Carlo un vrai Yakusa puis on est allé
voir les geaks joués aux jeux vidéos, la 2eme grande passion
nipponne.
Retour au village caché de Konoha pour
une petite sieste puis nous avons fini la journée par le quartier
chic de Ginza où l'on a pu apprécier un chocolat chaud et de bons
macarons de chez La Durée (on n'avait pas eu le temps d'y gouter en
partant de Paris avec Françoise et Claude!) afin d'aller diner local
au dernier étage d'un building dans un resto japonais traditionnel.
On s'est couché vers minuit a moitié
fatigué et clairement encore en decalage horaire. Demain, le reveil
est prevu a 3h30am pour un tour dans le plus grand marché aux
poissons du monde.
Il a fallu se lever tot afin d'avoir
une chance d'assister aux auctions: il s'agit des ventes aux enchères
des plus beaux thons rouges dont certains peuvent atteindre la somme
d'un million d'euros pièce. Pour ne pas trop déranger les acheteurs
professionnels, ils ne font rentrer que les 60 premiers visiteurs et
les 60 suivants en liste d'attente. On est arrivé a 4h30am et on a
réussi a être dans le 1er groupe mais ça s'est joué a 5' près.
Ils nous ont emmené au milieu d'un énorme hall où étaient étendus
des centaines de thons rouges dont la plupart était congelé et a
qui on avait enlevé la tête et la queue. De nombreux acheteurs
s'affairaient près des poissons et les auscultaient dans tous les
sens.
Chaque vente aux enchères est annoncée
par une cloche et ensuite ça va très vite. Chaque commissaire
priseur annonce le poisson et la mise a prix et les acheteurs font
juste des signes avec les doigts lorsqu'ils sont intéressés. Et
dire que certains poissons se vendent a plus d'1 million d'€ ici de
cette manière: y a intérêt a pas se gourer de numéros quand ça
démarre!
On a finit a 6h du mat et le marché
n'ouvrirait au public qu'a 9h. On a donc préféré prendre un petit
plateau de sushis sur place avec ce fameux thon rouge dans un petit
bouiboui du marché.
Puis nous sommes rentrés a Konoha,
notre auberge de jeunesse pour ninjas, pour récupérer nos sacs a
dos et sommes partis a Shinjuku pour prendre le train Shinkansen en
direction de Matsumoto dans la région de Nagano afin de découvrir
les Alpes japonaises.
Part 2: region de Nagano & les Alpes japonaises
On a pris un train rapide pour rejoindre la province de Nagano qui se trouve au Nord Ouest de Tokyo au centre du Honshu, a environ 2h30. Notre premiere étape était la ville de Matsumoto où on a pu visiter un joli château médiéval a 6 étages.
On a ensuite pris un bus local pour s'enfoncer dans les montagnes et rejoindre le petit village d'Hotaka, enseveli sous 4 bon mètres de neige. Nous avons fait une petite balade a pied pour rejoindre une cascade de plus de 60m mais en grande partie gelée. Il nous manque de vrais chaussures de montagne pour pouvoir marcher plus paisiblement dans la neige où l'on s'enfonce parfois d'un bon mètre.
Nous avons passé la nuit dans un Ryokan traditionnel...tout est en tatamis ici des couloirs de l'établissement a la chambre. Il y avait un Onsen intégré au Ryokan et on a pu se relaxer dans les nombreux bains d'eaux chaudes qui étaient aussi bien a l'extérieur qu'a l'intérieur. Un vrai bonheur que de pouvoir se baigner dans du chaud quand il fait si froid dehors.
Le lendemain, petit dej traditionnel japonais puis de nouveaux un bain d'eau chaude mais privée cette fois-ci où l'on avait notre propre bassin qui donnait sur l'extérieure.
On a pris un bus assez tôt ce matin pour rejoindre le telepherique le plus long d'Asie situé a 40' de notre Ryokan qui nous a emmené de 1300m a 2150m. On a alors entrepris une balade dans la neige qui nous a finalement amené a emprunter le chemin menant au pic Nishi Hotaka Dake situé a 2909m. Apres 2 bonnes heures de marche assez difficiles car il aurait fallu des crampons pour pouvoir évoluer correctement, nous avons marqué une pause méritée dans un refuge de haute montagne...le temps que Carlo goute a son premier Ramen...puis nous avons insisté encore 1/4h avant de devoir rebrousser chemin, la cote devenant vraiment trop pentue.
Le temps de faire tout le trajet inverse jusqu'au Ryokan, puis Matsumoto où nous avons alors pris un train de "banlieue" pour rejoindre la station de ski d'Hakuba. Nous y sommes arrivés faire 21h et avons pu trouver une chambre au pied des pistes dans la station de Gondola. On a fini la journée en se degotant un tres bon resto mexicain avec nachos, enchiladas et burritos: que du très connu pour mon cher compère!
Le lendemain, nous avons eu un temps extraordinaire et avons pu profiter a fond des remontées de la station pour se remettre a jour de nos bases de ski., notamment sur une des pistes olympiques bien bosselée qui a servi lors des JO de Nagano en 1998..malheureusement, il a commencé a pleuvoir très fort en milieu d'après midi et malgré nos vêtements imperméables, nous avons fini complètement trempé. Nous avons pu nous revigorer dans le sauna/onsen de notre pension et sommes allés diner local cette fois avec des dumplings et viandes grillées.
Nous avons reservé un trip un peu particulier le lendemain. Une balade en ski de rando (backcountry en anglais). Il s'agit de monter a ski pendant 3h (en mettant des peaux de phoques sous les skis ou avec des raquettes pour les surfeurs) puis de se faire une bonne heure non stop de descente en pleine poudreuse vierge.
On s'est donc pointé le lendemain au rdv et on était fin prêt pour partir quand il a fallu finalement annuler car trop de vent pour pouvoir prendre le telepherique. On a remis ça au lendemain et avons donc profiter de cette journée pour de nouveau skier dans le domaine et parfaire les techniques de Carlo afin qu'il soit suffisamment a l'aise pour suivre dans la poudreuse et en hors piste. On s'est entrainé a descendre dans les forets prêt des pistes et après quelques descentes d'adaptation, Carlo a commencé a apprécier la liberté de skier en hors piste.
On a pris un train rapide pour rejoindre la province de Nagano qui se trouve au Nord Ouest de Tokyo au centre du Honshu, a environ 2h30. Notre premiere étape était la ville de Matsumoto où on a pu visiter un joli château médiéval a 6 étages.
On a ensuite pris un bus local pour s'enfoncer dans les montagnes et rejoindre le petit village d'Hotaka, enseveli sous 4 bon mètres de neige. Nous avons fait une petite balade a pied pour rejoindre une cascade de plus de 60m mais en grande partie gelée. Il nous manque de vrais chaussures de montagne pour pouvoir marcher plus paisiblement dans la neige où l'on s'enfonce parfois d'un bon mètre.
Nous avons passé la nuit dans un Ryokan traditionnel...tout est en tatamis ici des couloirs de l'établissement a la chambre. Il y avait un Onsen intégré au Ryokan et on a pu se relaxer dans les nombreux bains d'eaux chaudes qui étaient aussi bien a l'extérieur qu'a l'intérieur. Un vrai bonheur que de pouvoir se baigner dans du chaud quand il fait si froid dehors.
Le lendemain, petit dej traditionnel japonais puis de nouveaux un bain d'eau chaude mais privée cette fois-ci où l'on avait notre propre bassin qui donnait sur l'extérieure.
On a pris un bus assez tôt ce matin pour rejoindre le telepherique le plus long d'Asie situé a 40' de notre Ryokan qui nous a emmené de 1300m a 2150m. On a alors entrepris une balade dans la neige qui nous a finalement amené a emprunter le chemin menant au pic Nishi Hotaka Dake situé a 2909m. Apres 2 bonnes heures de marche assez difficiles car il aurait fallu des crampons pour pouvoir évoluer correctement, nous avons marqué une pause méritée dans un refuge de haute montagne...le temps que Carlo goute a son premier Ramen...puis nous avons insisté encore 1/4h avant de devoir rebrousser chemin, la cote devenant vraiment trop pentue.
Le temps de faire tout le trajet inverse jusqu'au Ryokan, puis Matsumoto où nous avons alors pris un train de "banlieue" pour rejoindre la station de ski d'Hakuba. Nous y sommes arrivés faire 21h et avons pu trouver une chambre au pied des pistes dans la station de Gondola. On a fini la journée en se degotant un tres bon resto mexicain avec nachos, enchiladas et burritos: que du très connu pour mon cher compère!
Le lendemain, nous avons eu un temps extraordinaire et avons pu profiter a fond des remontées de la station pour se remettre a jour de nos bases de ski., notamment sur une des pistes olympiques bien bosselée qui a servi lors des JO de Nagano en 1998..malheureusement, il a commencé a pleuvoir très fort en milieu d'après midi et malgré nos vêtements imperméables, nous avons fini complètement trempé. Nous avons pu nous revigorer dans le sauna/onsen de notre pension et sommes allés diner local cette fois avec des dumplings et viandes grillées.
Nous avons reservé un trip un peu particulier le lendemain. Une balade en ski de rando (backcountry en anglais). Il s'agit de monter a ski pendant 3h (en mettant des peaux de phoques sous les skis ou avec des raquettes pour les surfeurs) puis de se faire une bonne heure non stop de descente en pleine poudreuse vierge.
On s'est donc pointé le lendemain au rdv et on était fin prêt pour partir quand il a fallu finalement annuler car trop de vent pour pouvoir prendre le telepherique. On a remis ça au lendemain et avons donc profiter de cette journée pour de nouveau skier dans le domaine et parfaire les techniques de Carlo afin qu'il soit suffisamment a l'aise pour suivre dans la poudreuse et en hors piste. On s'est entrainé a descendre dans les forets prêt des pistes et après quelques descentes d'adaptation, Carlo a commencé a apprécier la liberté de skier en hors piste.
Le lendemain, le grand jour. Le temps était au beau fixe et on a démarré tout en haut des pistes où l'on s'était entrainé ces 2 derniers jours. Notre palanquée était de 4 et composée du guide canadien James ainsi que d'un australien, Daren. Je n'avais jamais fait de ski de rando et ca faisait un bout de temps que cette activité trainait sur ma todolist"! On a mis les peaux de phoques sous les skis pour les skieurs et pour ma part, qui était le seul en snowboard, j'ai juste chaussé des raquettes au pied et garder le snowboard dans le dos. J'aurais préféré utiliser le split snow: c'est une board qui se découpe en 2 et qui fait office de ski de rando pendant la montée mais la neige n'avait pas assez de poudreuse pour que ça vaille le coup et je suis donc resté avec un snow normal au pied. Carlo a bien démarré la montée mais des que la cote est devenue plus pentue, il a eu du mal, probablement car il ne poussait pas assez fort sur ses bâtons et il faut dire, pour ca décharge, que le terrain etait alors en biais et qu'il était difficile de garder les skis bien a plat. La cote est devenue encore plus raide et il ne pouvait plus monter a ski. Il a donc déchaussé et a entrepris la montée a pied mais ses skis de rando était un peu trop lourd pour lui et je les ai pris sur mon épaule sur les derniers mètres. Apres une bonne heure d'ascension, on a commencé a chausser pour entamer la descente mais le vent soufflait tellement fort qu'il était difficile de faire le moindre mouvement. Carlo a même perdu ses lunettes de soleil, qui étaient pourtant vissées sur sa tête a cause de la force des bourrasques!
Les 1ers mètres de descente n'étaient pas les plus simples: il y avait un mur assez raide et la neige était assez gelée sous les quelques centimètres de poudreuse qui étaient tombés la veille. Carlo n'était pas très sur de lui et a démarré par une chute après a peine quelques mètres. Il s'est alors mis en mode dérapage et ce pendant quasi toute la descente. Difficile d'apprécier un tel panorama dans ces conditions. On a bouclé la descente en environ 1h et un van nous attendait en bas pour le second tour toujours au même endroit. Je me suis posé la question s'il on devait continuer ou pas mais après la pause déjeuner, Carlo se sentait bien et a insisté pour faire la 2eme. Et là, contre toute attente, tout s'est admirablement passé! Le vent avait fortement diminué et la neige était beaucoup plus tendre grâce aux effets du soleil. De plus, Carlo connaissait les lieux cette fois-ci et s'est senti bien plus a l'aise et a réussi a passer outre ses peurs. Pour la montée, il est resté dans les traces du guide et a pu la faire en entier sans même être obligé de déchausser. A la descente, il a également pris confiance et a commencé a faire de vrais virages et a prendre de la vitesse: youpi!! Franchement, faire une telle descente en hors piste alors qu'il n'avait que le niveau 2 étoiles et la manière dont il l'a faite: chapeau bas le neveu, il a assuré grave ;-)
De mon cote, je me suis régalé sur les descentes même si j'aurais préféré une poudreuse un peu plus profonde.
On a croisé un animal qui n'existait pas en Europe: une sorte de croisement entre un chamois, une chèvre et un sanglier!
On a fini la 2eme descente vers 14h et après avoir rendu le matos de loc et pris une bonne glace pour la récompense de nos efforts, on a filé direct dans le train afin de rejoindre Tokyo. Carlo s'est endormi au bout de quelques minutes, épuisé mais heureux d'avoir réalisé une telle performance.
Part 3: Tokyo bis & Kamakura:
Pour notre retour a Tokyo, on s'est trouvé une nouvelle
auberge de jeunesse toujours dans le quartier d'Asakusabashi, Anne Hostel: un
peu plus étriquée que la première mais avec le petit dej inclus.
On est parti faire une excursion un peu a l'extérieure de
Tokyo, a Kamakura, a un peu plus d'1h en train. On s'est baladé dans les rues
commerçantes puis on est allé visiter le sanctuaire shintoïste de Tsurugaoka
Hachiman-Gu où l'on a pu assister a une ceremonie de mariage traditionnelle.
On est ensuite allé flâner au bord de la plage admirer les
paddle boards puis on a atterri dans le temple d'Hase-Dera où trônait une
grande statue de Kannon, la déesse du Pardon, dans un magnifique jardin zen.
Puis nous avons continué jusqu'au Daibutsu, le Grand Bouddha de bronze de 13m
de haut.
On a terminé la visite par une longue marche de 5km dans la
foret du coin et on est tombé sur des temples de ci de là tout au long de notre
marche.
De retour a Tokyo, on est allé dans le quartier d'Harajuku
où réside le sanctuaire Meiji-Jingu au milieu de l'énorme parc Yoyogi. On s'est
ensuite dirigé vers le quartier branché du coin où déambulent toutes sortes
d'énergumènes plus excentriques les uns que les autres. Le temps de se prendre
une bonne crêpe japonaise et quelques boutiques puis on est rentré se reposer
de cette semaine bien mouvementée!
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