Dure question que de savoir où passer le nouvel an. Tout le monde va a Sydney pour cet événement car il y a le feu d'artifice qui est tiré de l'Opera, censé être grandiose. Le pendant, c'est que vraiment tout le monde y va et du coup, les prix grimpent en flèche. Pour vous donner un exemple, la plupart des auberges de jeunesse doublent les prix de leurs nuitées en dortoir, soit 70$ au lieu de 35, mais en plus, elles demandent un minimum de 10 nuits pour réserver! On s'est dit avec Octavi qu'on allait louer une voiture au départ de l'aéroport de Sydney et y dormir dedans mais les prix de location etaient également démentiels: 650$ pour 48h. On a essayé a partir de Melbourne mais même tarif de location. On a donc laissé tombe l'idée et décider de rester sur Melbourne pour le nouvel an, Octavi me laissant dormir sur le canapé de son appart partagé.
Je suis arrivé le 29/12 sur Melbourne et j'étais content d'être dans une grande ville. J'avais en effet une rage de dent infernale qui courait depuis près d'un mois et demi. Je pensais que j'allais tenir jusqu'a la fin du tour mais la douleur etait devenue trop forte pour patienter jusque là. Je suis tombé sur une dentiste vietnamienne dans le quartier de Fitzroy. J'ai cru a un bon signe...tu parles! On m'avait annoncé la consultation a 50$ mais au bout de 5', la dentiste me dit qu'elle a besoin de faire une radio et que cela coute 80$ d'extra! Pas vraiment le choix quand vous avez déjà la bouche ouverte assis sur le siège a tortures. En voyant la radio, elle m'annonce que c'est infesté jusqu'a la gencive et qu'elle va avoir besoin de plusieurs interventions. Je lui ai dit que je partais le lendemain et elle a alors accepté de me faire une intervention "temporaire", moyennant un modique supplément de 400$. Merci l'arnaque! J'ai réussi a négocier en payant en cash un total de 300$ en tout mais ça m'a quand même bien foutu les boules.
Pour le réveillon, Octavi avait été invité dans une soirée chez une espagnole et on a pu faire la fête en mode hispanique, la moitié venant d'Espagne, l'autre d'Amérique du sud. Ambiance salsa/reggaeton ;-)
Je ne me suis pas trop éternisé sur Melbourne et suis parti des le lendemain, histoire de bien commencer l'année 2016, sur la Great Ocean Road, en auto stop, afin de faire les 100km de la Great Ocean Walk...
La Great Ocean Road est un classique que tous les touristes font en passant sur Melbourne. En revanche, les 100kms le long de la cote pour faire la Great Ocean Walk, il y avait tout de suite moins de monde au portillon. Il y avait également un autre facteur qui jouait: une partie de la route était bloquée a cause d'un énorme incendie qui était en cours et qui avait ravagé déjà une bonne partie de la cote. J'avais appelé l'office du parc qui m'avait confirmé que le trek était ouvert et qu'il n'y avait aucun risque. En revanche, ils n'ont jamais mentionné que la route pour parvenir au début du trek était fermée! Ca, je l'ai appris lors de mon 3eme ride en autostop le 1er janvier.
Une nana hippie la 50aine, qui venait tout juste de battre un cancer généralisé et qui voulait montrer a son fils ado que les gens sont cools et notamment les autostoppeurs, alors que lui pensait que j'allais les égorger! Quand je lui ai dit où j'allais, elle m'a conseillé de prendre le bus le lendemain, qui faisait a priori un détour pour éviter la zone de feu, et de dormir dans une maison de surfeurs chez ses potes: cool! Les surfeurs m'ont accueilli a bras ouverts. On a fait une partie de "garden cricket" et j'ai pu partager leur diner. Ils étaient pour la plupart profs de surf ici a Torquay, la Mecque du surf sur Victoria. C'est d'ailleurs ici que les marques Ripcurl et Quiksilver ont vu le jour.
Le lendemain, je me suis baladé le long de la cote et ai pu assister a quelques compets de surfs. J'ai attendu le bus a l'heure dite mais ce dernier n'est jamais venu. Un autre bus local s'est arrêté et m'a dit qu'on m'avait mal renseigné et qu'il n'y avait pas de bus qui faisait le détour. Damn! Je ne me suis pas découragé pour autant et ai décidé d'aller au bout de la route avec ce bus puis d'improviser sur place. Ce dernier s'est arrêté a la ville de Lorne et j'ai eu ensuite 3 différents rides pour faire ce détour a l'intérieur des terres mais ai perdu beaucoup de temps. Si bien que je n'ai démarré le trek qu'a 16h a partir d'Apollo Bay.
Pour ne pas changer des bonnes habitudes prises en Tasmanie, j'ai fait le trek en mode "incognito", ce dernier étant surbooké ou le prix des huttes pas vraiment "attractif". Le Great Ocean Walk se fait généralement en 8 ou 9 jours mais je n'ai pas voulu trainer autant et l'ai finalement bouclé en 2 jours et demi, a base de 40km/jour backpack sur le dos. L'endroit était beau mais assez rébarbatif, surtout quand on vient de Tasmanie. De plus, il y avait une double plaie ici. Tout d'abord les mouches. J'en avais des centaines sur mon backpack et des dizaines qui tournaient constamment autour de mon visage pour rentrer dans mes yeux, cherchant un peu d'humidité. Horrible! Le 2eme effet kisscool: les tans. Ceux là étaient moins nombreux que les mouches mais ils piquaient. Et quand ils étaient sur vous, ils ne vous lâchaient plus, jusqu'a la mort! Dans ce cadre, difficile de s'allonger sur une plage et de profiter paisiblement du moment. J'ai traversé des rivières, longé des cotes parfois les pieds dans le sable, parfois avec un peu d'escalade sur de la roche glissante. Quelques détours dans les terres pour passer des falaises côtières infranchissables par la plage. Je n'ai jamais dormi dans les camps et huttes prévus a cet effet et ai toujours fait au plus court, marchant avec le soleil, du lever au coucher, et en plantant ma tente au beau milieu du chemin juste avant le coucher de soleil. Rien d'extraordinaire mais de beaux paysages et pour la plupart du temps un calme absolu: la nature et moi-meme.
L'arrivée en revanche, sur les 12 apôtres, fut a couper le souffle. Des monolithes géants qui avaient comme surgi au beau milieu de l'ocean et des falaises a pic. Par contre, au niveau tranquillité, il faudra repasser. J'avais été penard pendant tout le trek mais là, c'était surbondé de touristes, en grande majorité des groupes asiatiques.
Je me suis dit que ça allait au moins me servir pour m'extirper d'ici car l'autostop devrait être plus aisé. Mais bien au contraire, ça a été un vrai cauchemar. Des centaines de voitures mais pas une qui ne s'arrête. Et avec les mouches en prime!
J'ai finalement eu un 1er ride après 2h d'attente puis un second et encore un 3eme. Il faut dire que je ne retournais pas sur Melbourne mais enchainai sur un nouveau trek dans un massif plus a l'ouest appelé les Grampions...
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