Retour a Paris où je suis allé pour la 1ere fois a la fête de l'Humanité, enorme rassemblement populaire a La Courneuve, a la base pro communiste mais finalement ouvert a tout public. C'était aussi la 1ere fois que j'assistai a un concert avec autant de monde: près de 100,000 personnes pour voir les indémodables I AM puis Scorpions. J'étais en compagnie de Karim, un fervent habitué et on a passé quasi toute la soirée au stand venezuelien a danser la salsa dans le village du Monde.
Mon appart étant loué pour 8 nuits par des coréens, je suis reparti a Montpellier chez Thierry, un consultant SAP fan de kite, qui m'a proposé de m'héberger chez lui a Carnon Plage. L'idée était de m'essayer au Foil, un dérivé du kite sauf que l'on rajoute un mat sous la planche afin de pouvoir ne plus toucher l'eau. Concept super innovant et qui nécessite moins de vent que le kite pour sortir. Par contre, la discipline est encore toute récente et les planches de foil sont encore en forme de prototype. La seule école au monde qui enseigne le foil (qui est d'ailleurs né ici a Montpellier) est le kite center Fild'Air situé sur l'étang de Tho près de Sete. Il faut avoir déjà un sacré niveau en kite pour démarrer le foil et le fait de passer par cette école permet de commencer tracté par un bateau en lieu et place de la voile ce qui permet de ne pas a avoir a gérer l'aile en plus du foil. Le problème de cette technique est que l'on est tracté a l'horizontal au lieu de la verticale avec une voile et que c'est assez dangereux quand on tombe car on se retrouve alors en plein dans la trajectoire du foil dont le mat en carbone est très tranchant. On est tout de même équipé d'un casque auquel ils ont rajouté une grille pour se protéger le visage ainsi que d'une combi intégrale et un plastron. Le principe est de ne faire qu'un petit quart d'heure tracté par le bateau avant de se remettre sous voile pour avoir les premières sensations et notions de gestion du foil sous les pieds. Mais vu qu'il n'y avait pas de vent, j'ai bien du faire 3 quarts d'heure tracté et ça n'a pas loupé! J'ai d'abord eu du mal a sortir de l'eau puis me suis tapé quelques gamelles mais quand j'ai commencé a me stabiliser dessus et a sortir le foil hors de l'eau, les chutes étaient spectaculaires et je me prenais quasi systématiquement le foil en retour. Je me suis ouvert une première fois au niveau de l'arcade. Ca saignait mais ce n'était pas très profond donc j'ai continué. Une nouvelle chute assez violente a propulsé le foil sur la grille de mon casque et cette dernière, qui avait été mal soudée et dont les jointures dépassaient, m'a découpé au niveau du menton. J'étais bon pour les urgences où après 3h30 d'attente, on m'a posé 4 points de suture.
Le lendemain, le vent était au rendez vous et j'ai pu continuer la pratique du foil et commencer a le sortir hors de l'eau sur quelques dizaines de mètres. La sensation est assez incroyable: j'avais l'impression que mon corps ne pesait plus rien et que je flottais dans l'air sans aucune gravité.
Je suis allé faire une sortie en mer avec le bateau de Laurent, un pote d'ici que j'avais rencontré l'année passée en République Dominicaine. On est allé plonger a -35 mètres sur une épave d'un cargo italien coulé lors de la seconde guerre mondiale et j'ai pu voir Lolo a l'oeuvre avec son rebreather qu'il pratique quasiment depuis que le concept est sorti soit depuis 1999.
Au retour, on s'est arrêté près de la Grande Motte pour faire du Sky surf ainsi que du Hover surf. Pour le premier, on a les pieds attachés a une petite planche carré elle-même reliée a un scooter des mers par un long tuyau d'eau de près de 18m de long et qui permet de nous propulser en l'air par la force hydraulique. Plutot sympa les sensations mais le meilleur restait a venir avec le Hover surf ou le "surfeur d'argent": même principe sauf que là, on remplace la planche carré par une planche de surf dans lequel on n'a que des foot straps. Un pur bonheur que de rider de la sorte avec un magnifique coucher de soleil qui se profilait a l'horizon.
J'ai refait une session de kite normal sur le plus gros spot de kite de la région au Grand Travers: il y avait du monde mais j'ai pu finir en down wind pour rentrer jusqu'a Carnon où Thierry m'attendait a 2 pas de chez lui: un vrai régal!
Je comptais partir le lendemain mais on s'est fait surprendre par les intempéries qui sont tombées dans le coin: les rues ressemblaient a des rivières et on aurait presque pu surfer sur les vagues que provoquaient les rares voitures qui arrivaient encore a passer. J'ai eu d'ailleurs peur que ma voiture ne soit emportée par les flots mais par chance le parking de Thierry était légèrement surélevé, ainsi que sa maison ce qui lui a évité d'être inondé contrairement a ses voisins qui eux pour le coup ont eu leur rez de chaussée plus cave sous les eaux.
Moi qui avais quitté plus tôt l'Ethiopie a cause des fortes averses qu'il y avait la bas, je ne m'attendais pas a trouver pire en revenant en France!
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